"Il faut qu'on soit entendu, enfin, qu'ils arrêtent d'être sourds, ce sera un gros, gros mouvement". Les routiers sont clairs, ils veulent lancer des "actions fortes et visibles" dès lundi à l'aube. Leur mouvement sera reconductible contre la réforme du travail.
"Il faut qu'on soit entendu, enfin, qu'ils arrêtent d'être sourds, ce sera un gros, gros mouvement", promet depuis Nice le responsable FO-Transports des Alpes-Maritimes, Michel Dey.Depuis mercredi et l'échec des discussions avec le gouvernement, les syndicats CGT et Force ouvrière du transport routier réunissent leurs troupes pour définir les modalités de la grève.
"La bonne réponse, ce n'est pas le blocage mais le dialogue", a exhorté la ministre des Transports Elisabeth Borne au micro de France Info, assurant aux chauffeurs que "le gouvernement est très mobilisé pour éviter le dumping social" et se bat "pour que le transport routier soit bien dans la directive des travailleurs détachés".
"Ca va bouger partout et être costaud", prévient le numéro un de la CGT-Transports, Jérôme Vérité.
"Des actions fortes et visibles de n'importe quel type doivent éclore avant le lever du soleil du 25 septembre, et ne pas s'éteindre le soir même", affirme ainsi la fédération de Normandie.
Blocages et rassemblements
Les organisateurs promettent de multiplier blocages et rassemblements sur des lieux stratégiques, notamment autour des bases logistiques et dépôts de carburants.
La CGT "incite" d'ailleurs les automobilistes à "faire le plein assez rapidement", un conseil qui devrait accélérer la ruée vers les pompes... et favoriser d'autant le succès de la mobilisation.
#cgt Transport
— CGT TUIFRANCE (@CgtTuifrance) 22 septembre 2017
"...Nous nous battons contre les #ordonnances qui vont concerner l'ensemble des salariés ..."
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Dans le viseur des grévistes, les ordonnances modifiant le Code du travail, signées vendredi par le président de la République, Emmanuel Macron, avant leur application
prochaine.
Les routiers sont clairs, ils veulent lancer des "actions fortes et visibles" dès lundi.
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Dans une lettre aux partenaires sociaux, Elisabeth Borne les invite à "ouvrir sans délai les négociations sur la modernisation du dispositif actuel de gestion des fins de carrière conformément au protocole d'accord du 19 avril 2017".
Elisabeth Borne a assuré vendredi soir que la réforme du Code du travail n'avait "pas de raisons d'inquiéter les routiers".
- Avec AFP