L'accident avait eu lieu le 11 septembre 1968. 95 personnes dont 13 enfants avaient perdu la vie dans le crash de l'avion. La cause officielle pourrait être rendue publique avec la levée du secret défense.
Chaque 11 septembre, sur la promenade des Anglais, une cérémonie avec les famille des victimes a lieu sur la Promenade des Anglais. Chaque année, les visages sont serrés car le mystère demeure sur l'origine du crash d'une caravelle qui, en 1968 au large d'Antibes, a fait 95 morts dont 13 enfants.
Si comme moi tu n'étais pas né à l'époque : le crash de la caravelle Ajaccio-Nicehttps://t.co/0SlOTQqAf1
— Batti (@battiscaffa) 11 décembre 2016
La thèse officielle fait état d'un incendie dans l'avion, mais les familles ont la certitude qu'un tir de missile militaire lancé par erreur est à l'origine de l'explosion.
Revoir notre enquête sur cette affaire :
Vers la levée du secret défense, c'est à dire ?
Pendant des années, les familles ont essuyé des revers judiciaires pour faire éclater la vérité mais cette fois, selon Paul Sollacaro, avocat de l'association composée de 37 membres, la levée du secret défense pourrait être vraiment levée.
Le juge d'instruction saisi pour soustraction et recel de preuves c'est-à-dire tout ce qui a entouré le crash et qui fait qu'on n'a pas pu en savoir davantage du fait de l'omerta et du secret défense a reçu un rapport assez volumineux et précis des gendarmes enquêteurs cet été
explique Paul Sollacaro.
Les enquêteurs "ont été au contact des différents organismes d'Etat pour en savoir plus sur les opérations de tir à l'époque et ils ont eu le même sentiment que nous avons depuis bientôt 50 ans, à savoir que manifestement il y a des éléments qui ne sont pas communiqués", affirme Paul Sollacaro.
"Ils pointent dans leur rapport les contradictions, les éléments qui paraissent ne pas coller à la thèse officielle et ceux qui ne leur ont pas été transmis, manifestement couverts par le secret défense La prochaine étape vraisemblablement, ce sont les gendarmes qui y invitent, est que le juge fasse une requête aux fins de déclassification des documents", dit-il.
Une enquête relancée en 2012
L'enquête a été relancée à Nice en 2012. Elle porte notamment sur le témoignage d'un technicien de l'ORTF, présent le jour où des hommes étaient venus saisir après le crash une bande-son mettant potentiellement en cause l'armée française dans l'accident.
AVEC L'AFP-