Le diocèse de Nice annonce ce mardi 4 avril dans un communiqué avoir mis fin du contrat du chef d’établissement de l’institution Sasserno. L’avocat du proviseur se dit "sidéré de voir jeter sur la place publique l’honneur d’un homme qui n’a pu se défendre et qui conteste les faits".
Ce mardi, le diocèse de Nice diffuse un communiqué annonçant le licenciement du proviseur du lycée privé catholique Sasserno.
La direction Diocésaine de l'enseignement catholique informe que sa lettre de mission a été retirée au chef d'établissement de l'institution Sasserno, précédemment suspendu à titre conservatoire
Communiqué du Diocèse de Nice.
La lettre de mission conditionne un contrat de travail dans l’enseignement catholique et son retrait entraine ipso facto l’obligation, pour le conseil d’administration, l’Ogec (Organisme de gestion de l'Enseignement catholique), de mettre fin au contrat de travail du chef d’établissement.
Le Diocèse précise que cette décision fait suite à "plusieurs faits graves et établis". Une enquête judiciaire a en effet été ouverte, en octobre dernier, pour des faits présumés de harcèlement sexuel.
Aucune poursuite n'est à ce stade engagée à l'encontre du proviseur, mais le Diocèse affirme avoir pris cette décision afin de "retrouver un climat paisible" : "il fallait prendre les mesures nécessaires pour garantir le bon fonctionnement de l'établissement, dans sa mission d'enseignement et d'annonce de l'Évangile".
L'avocat de la défense "sidéré"
Ce mardi après-midi, l'avocat du mis en cause dénonce une communication publique du Diocèse "au mépris de tous les principes" :
Jeter sur la place publique l’honneur d’un homme qui n’a pu se défendre et qui conteste les faits qui lui sont reprochés est d’une indignité sans nom.
Communiqué de Philippe Soussi, avocat du proviseur du lycée Sasserno
Pour Me Philippe Soussi, "ceux qui ont agi de la sorte prennent une lourde responsabilité, non seulement vis-à-vis d’un chef d’établissement dévasté par cette situation mais aussi vis-à-vis des nombreux enseignants et personnel de l’établissement Sasserno qui lui ont apporté leur soutien".
"Alors qu’une grande bataille judiciaire s’annonce (...) mon client et moi-même avons choisi de réserver nos propos et nos écrits à la justice, le moment venu, dans le respect des règles et de la dignité des personnes et pas en se vautrant sur la place publique".