"Aznavour 100 ans" est le dernier spectacle crée par un producteur de Nice en hommage à un monument de la chanson française, auteur de plus de 1200 chansons pour lui ou pour les autres. Ce concert a été créé avec l'Orchestre philharmonique de Nice.
L'année du Centenaire de Charles Aznavour a débuté officiellement en France le 4 février avec le concert Aznavour Classique au Palais des Festivals et des Congrès de Cannes. Puis, c’est dans l’une des salles du Conservatoire de Nice qu'un autre grand spectacle, une création, « Aznavour, 100 ans » a eu lieu samedi 6 avril et dimanche 7 avril devant 1 500 spectateurs.
La veille de la première, une totale concentration régnait au sein du conservatoire de Nice. L’heure était à la discussion, aux mises au point et au passage en revue de la vingtaine de chansons interprétées en hommage au récital de Charles Aznavour entre le chanteur, le producteur et la cheffe d’orchestre Alizé Léhon.
Là, on revoit ensemble les tempi (tempo au pluriel) parce qu’on ne s’est pas encore rencontrés avec Jules. Du coup, on revoit ensemble les tempi, les ralentis… Pour que ce soit en total accord avec l’orchestre.
Alizé Léhon, cheffe d’orchestre
Tous réunis avec une seule volonté : que ce spectacle en hommage à l'idole de tous soit parfait.
Accompagné par l’orchestre philharmonique de Nice, Jules Grison, un ancien élève du Conservatoire de Nice, semblait être le candidat idéal pour incarner Charles Aznavour.
Chanteur, pianiste, les chansons de Gilbert Bécaud, Jacques Brel et bien sûr Aznavour ont bercé son enfance. Sur scène, il ne cherche pas à imiter l'artiste, mais à donner sa version des paroles.
Je change ma façon d’interpréter les titres d’un spectacle à l’autre parce que l’émotion n’est pas toujours la même. Après le spectacle, il y a même des gens qui me disent qu’ils ont redécouvert des chansons d’Aznavour grâce à mon interprétation parce qu’elle est forcément différente de celle de Charles. Nous n’avons pas les mêmes accents aux mêmes moments.
Jules Grison Chanteur
Un spectacle travaillé avec les plus grands
Le secret de cette recette magique, c’est de retravailler chaque passage en apportant une certaine modernité sans pour autant altérer la version originale. C’est là que le musicien Japonais Nobuyuki Nakajima entre en scène.
Le musicien est bien connu pour sublimer les grands classiques français à la recherche de l’harmonie parfaite.
« Un an et demi de travail pour organiser un évènement digne de son centenaire »
Parmi ses nombreux fans, le Niçois Gil Marsalla. Après avoir rendu hommage à Jacques Brel ou à Edith Piaf, le producteur a décidé de tenter une ascension très risquée, celle du répertoire de Charles Aznavour. Pour relever ce défi, il s’est entouré des meilleurs dont le chanteur Jules Grison, repéré au préalable, faisait partie.
Un spectacle qui a concrétisé l’amour de beaucoup pour Charles Aznavour.
Avec ce concert, le public a pu retrouver les titres incontournables comme « La bohème » ou « Emmenez-moi », mais on a également voulu faire connaître des titres moins connus.
Gil Marsalla, producteur
Ce spectacle s'est soldé par une explosion d'émotions pour le public, mais aussi pour le producteur qui avait rencontré Charles Aznavour plusieurs fois.
Ces rencontres exceptionnelles ont marqué à jamais la vie du producteur.
Deux jours avant qu’il nous quitte, j’avais déjeuné avec lui et il m’avait dit "à 100 ans, je serais sur scène». Malheureusement, la vie n’a pas exaucé son désir, mais nous sommes là pour lui rendre hommage.
Gil Marsalla Producteur
Les 1 500 spectateurs sont tombés sous le charme. Parmi eux, un grand spécialiste de Charles Aznavour qu’il a suivi dans presque toutes ses tournées.
Je connais tout ce qui se fait sur la planète, mais là, c’est ce qui se fait de mieux. Beaucoup de personnes chantent Aznavour dans la rue, mais ce spectacle est largement sorti du lot grâce à sa qualité.
Ayk Potukyan, fan d'Aznavour
Cette tournée hommage ne fait que commencer. Le 22 mai, « Aznavour 100 ans » sera présenté à Montréal, puis à Paris le 25 mai.
Comme dans sa chanson, Charles Aznavour nous emmènera donc une nouvelle fois au bout de la terre.