"Picasso, le nu en liberté": 120 oeuvres exposées à Cannes

Une sélection de 120 oeuvres de Pablo Picasso sont exposées du 22 juin au 27 octobre 2013 au Centre d'Art la Malmaison, à Cannes. Cette exposition est composée de 90 pièces issues de la remarquable collection privée de Marina Picasso, petite-fille de Pablo et de sa première femme Olga Khokhlova.

La vie de création inlassable de Pablo Picasso fut rythmée par ses passions amoureuses. L' exposition "Picasso, le nu en liberté" au Centre d'Art la Malmaison suit son cheminement graphique sur le nu féminin et l'érotisme à travers sept décennies au contact de ses modèles et muses, nouvel hommage rendu à l'artiste pour le quarantième anniversaire de sa disparition.

Peintre, dessinateur, sculpteur, céramiste, graveur, décorateur, écrivain même, Picasso est décédé dans son dernier atelier du sud de la France à Mougins (Alpes-Maritimes) en 1973 à l'âge de 91 ans, après avoir laissé plus de 60.000 oeuvres. Certaines, présentées à Cannes, sont inédites pour le grand public.

Les dessins sur papier -au crayon, à la mine de plomb ou à l'encre de Chine- ont la part belle dans cette exposition chronologique. La sélection comprend aussi des huiles sur toile de grand format, des gouaches, des pastels et de splendides céramiques.

"Ce choix d'oeuvres est une reconnaissance de son talent de dessinateur qui aura ouvert, dans l'histoire du XXème siècle, de nouvelles voies à la représentation. Avec le peintre Matisse, Picasso se libère de tout un enfermement imposé par les règles de la perspective", écrit le commissaire de l'exposition Frédéric Ballester.



"L'oeuvre dessinée, plus particulièrement le nu, offre toute la liberté d'expression aux sentiments et à l'amour du corps, mais aussi à l'érotisme", souligne-t-il. Le nu féminin apparaît dès sa jeunesse dans les années 1900, partagée entre Barcelone et son installation à Paris, avec par exemple ce petit dessin "nu aux bas noirs" représentant sans aucun doute une prostituée.

Des femmes allongées ou endormies prennent peu à peu des formes moins classiques, comme cette étude de gouache sur papier de 1907 pour les "Demoiselles d'Avignon", sa première consécration et la naissance du cubisme. Les nus, entremêlant face et profil, font un pied de nez à l'académisme.

Certaines oeuvres représentent des étreintes à l'érotisme cru, d'autres sont un hymne aux formes rondes du corps féminin sur d'immenses vases en faïence rouge. La ville de Cannes rêve de voir un jour son Centre d'art La Malmaison transformé en annexe du musée Picasso de Paris.

En attendant, elle organise aussi cet été pour la deuxième année consécutive un parcours de trente-quatre photographies positionnées sur des façades de lieux fréquentés par le peintre à la fin de sa vie, à Cannes, Vallauris et Mougins.



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