Dans un communiqué, la maire de la commune a annoncé que le conseil municipal ne délibèrerait pas sur le Plan Local d'Urbanisme de la Métropole, ce qui vaut un accord tacite. Opposée à Christian Estrosi, Christelle d'Intorni met en avant l'intérêt général. Explications.
A Rimplas, petite commune des Alpes-Maritimes de 130 habitants située dans le périmètre de la Métropole Nice-Côte d'Azur, un conseil municipal devait avoir lieu ce mardi soir. L'ordre du jour ? Le Plan Local d'Urbanisme Métropolitain, qui s'imposera dans 49 communes dont Rimplas. Et pour la majorité, il était bien question de ne pas voter ce document d'urbanisme.
Mais la maire Christelle d'Intorni a décidé d'annuler le conseil municipal et le fait savoir dans un communiqué :
Parce que j'ai le sens de l'intérêt général et des responsabilités, je refuse de pénaliser les communes en raison d'un conflit que Christian Estrosi a rendu strictement personnel. Avec ma majorité, nous avons décidé d'annuler le conseil municipal de ce jour. Nous ne délibèrerons pas sur le PLUM. Notre silence vaudra accord tacite et le processus d'adoption du PLUM pourra se poursuivre.
écrit-elle.
Retrouvez mon communiqué de presse #Rimplas #Plum pic.twitter.com/kSCeWX8WeN
— Christelle D'intorni (@C_Dintorni) 9 avril 2019
Christian Estrosi a réagi quelques heures plus tard sur Twitter en saluant la décision de l'élue.
Je remercie @C_Dintorni, maire de Rimplas, d’avoir compris que l’intérêt général devait prévaloir en toutes circonstances. Le prochain conseil des maires @MetropoleNCA étudiera, comme cela était prévu, la question du fonds de concours de la commune #PLUM #NiceCotedAzur
— Christian Estrosi (@cestrosi) 9 avril 2019
Un conflit qui dure
Christelle d'Intorni n'hésite pas à afficher sa proximité avec le député Les Républicains Eric Ciotti, qu'elle avait soutenu pendant la campagne pour la présidence de la fédération LR 06. Elle est entrée en conflit avec le patron de la Métropole, Christian Estrosi et n'a pas voulu voter, en septembre dernier, la baisse du taux de taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM).
Cette fois, elle met en avant l'engagement par écrit de la Métropole de financer une tranche de travaux dans les rues du village, un engagement qui n'a pas été tenu. Or, ces travaux représentent, rappelle-t-elle dans le communiqué, 53% du budget de fonctionnement de Rimplas, et 0,1% du budget de la voirie de la Métropole.
Par son refus, Christian Estrosi démontre qu'il donne à ce contentieux une dimension strictement personnelle... Je regrette qu'il soit prêt à sacrifier l'avenir économique des 48 autres communes de la Métropole en différant des travaux déterminants simplement pour me sanctionner d'avoir été, selon son expression, une mauvaise élève en étant restée fidèle à mes engagements et à ma famille politique.
La maire de Rimplas annonce enfin qu'elle ne renonce pas à se battre pour obtenir ce qui a été promis et qui leur revient de droit.