Fabriquer du carburant à base de plastique. Le projet mis en place porté par l'association EarthWake été présenté le vendredi 17 juillet à Puget-Théniers. Désormais les camions poubelles de la communauté de commune des Alpes-Azur circuleront avec 10% de Diesel obtenu à partir de déchets plastiques.
La communauté de communes des Alpes-Azur est à la pointe du recyclage. Ce vendredi 17 juillet, l'association Earthwake a présenté à Puget-Théniers son innovation qui permet de fabriquer du carburant à base de déchets plastiques. La machine créée par Earthwake, baptisée Chrysalis, peut recycler deux types de plastique (polyéthylène et polypropylène), celui des bouchons en plastique ou des bouteilles de lait et celui des récipients alimentaires réutilisables.
Depuis le 25 mai, un camion-benne et un camion-grue de la communauté de communes des Alpes d'Azur circulent avec 10% de ce carburant obtenu avec des déchets de plastiques issus du tri sélectif local et mélangé à du gazole conventionnel (10% est le maximum homologué).
Un processus rendu possible grâce à la Chrysalis 40. Cette machine a été inventée par Christofer Costes, un ingénieur azuréen.
La machine a été installée dans un atelier à la sortie de Puget-Théniers. Elle alimente une pompe à carburant où les chauffeurs viennent se servir à 5 heures du matin avant leur tournée. En près de deux mois 2.600 litres ont été écoulés.
Comment ça fonctionne ?
Une fois le plastique broyé, la Chrysalis 40 réalise une pyrolyse, c'est à dire une combustion sans oxygène, à 450 degrés. Le plastique est transformé en carburant. La dernière version de la machine permet de convertir 160 kilos de déchets plastiques en 120 litres de diesel par jour.L'association Earthwake
Les plastiques asphyxient la mer Méditerranée. Ils représentent 95 % des déchets sur les plages et en surface de la Méditerranée. L'acteur Samuel Le Bihan est le cofondateur de l'association Earthwake. Son but : revaloriser les plastiques, leur trouver une seconde vie pour éviter qu'ils ne finissent en mer."L'idée ce n'est pas d'éduquer les gens ça va prendre trop de temps, par contre trouver une économie possible, là ça peux ouvrir des solutions", explique Samuel Le Bilhan.