Dans la haute vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), il reste une cinquantaine de Ca d’arbinée. Ces constructions servent à protéger les abeilles des intempéries et des prédateurs. Aujourd'hui, il n'en reste qu'une cinquantaine près de la frontière italienne.
VAQUI-REPORTAGE : Magali Gazzano
Son li pastres que lis an fachas dau temps que gardavan sei fedas.
Un abri pour les abeilles
Ces constructions initialement en pierres sèches ont été construites aux XVème et XVIème siècles, par les bergers qui gardaient leurs brebis. Il s’agissait de protéger les ruches des prédateurs : les voleurs, les ours bruns, les blaireaux…ainsi que des intempéries.Les Ca d’arbinée construites à flancs de coteaux et exposées au soleil levant peuvent abriter une centaine de ruches. Elles sont en forme d’amphithéâtre et n’ont pas de toiture. Chacune est sous la protection d’un saint.
Les Ca d'arbinée aujourd'hui
Certaines Ca d’arbinée ont été reconstruites car les murs s’étaient éboulés. On en trouve une quarantaine à La Brigue, quelques unes à Tende ou à Saorge. Des apiculteurs comme Robert Alberti à La Brigue, ont retrouvé ce fonctionnement ancestral.Li muralhas s’encalavan, a faugut li remontar.
Une plus grande amplitude de travail
Les abeilles étant ainsi abritées des intempéries se mettent à travailler plus tôt dans la saison, et poursuivent plus tard. Cependant, le prélèvement du nectar dépend d’une multitude de facteurs liés à la météo, aux pesticides, aux virus, et aux autres insectes. Ce qui explique qu’une ruche peut produire dans la saison de 0 à 60 kgs de miel. Le miel de Robert Alberti est un miel "toutes fleurs". Les abeilles trouvent sur place des fleurs des champs, de tilleul, de châtaignier... Ceci explique que le goût n'est pas le même en fonction des prélèvements, et d'une année sur l'autre.
VAQUI-REPORTAGE : Magali Gazzano