Les faits se seraient déroulés la semaine dernière au sein de l'École supérieure des sapeurs-pompiers. Quatre ans auparavant, il avait déjà été accusé de harcèlement sexuel.
Le patron de la Sécurité civile, Alain Thirion, a été suspendu, lundi, à "titre conservatoire", après des accusations d'agression sexuelle, a appris l'AFP auprès du ministère de l'Intérieur et d'une source proche du dossier.
"Il a été porté à la connaissance du ministre des faits susceptibles de mettre en cause l'actuel DGSCGC (directeur général de la sécurité civile)", a commenté le ministère en confirmant une information de Corse-Matin.
Accusé de harcèlement sexuel en 2019
Les faits se sont déroulés la semaine dernière à l'École supérieure des sapeurs-pompiers d'Aix-en-Provence, toujours Corse-Matin et d'une source proche du dossier.
"Une mission d'inspection a été diligentée et rendra ses conclusions dans un mois."
le ministère de l'Intérieurà l'AFP
Dès mercredi, le Conseil des ministres doit acter de son retrait et nommer son successeur, selon une source proche du dossier.
Alain Thirion avait été préfet de Haute-Corse de 2015 à 2017, avant d'être nommé patron de la Sécurité civile. Il a déjà été accusé dans le passé, pour harcèlement sexuel et moral par la sous-préfète de Calvi, Anne Ballereau, le 30 décembre 2019. Elle avait déposé plainte et le 30 juillet 2020, selon Corse-Matin, Alain Thirion avait été placé en garde à vue. La plainte a été classée sans suite en mars 2021 par le parquet de Bastia pour infraction insuffisamment caractérisée.
Anne Ballereau a déposé à nouveau plainte en janvier 2022 avec constitution de partie civile, entraînant la saisine quasi-automatique d'un juge d'instruction. Elle précise dans sa déclaration avoir "subi" de "nombreux sous-entendus à connotation sexuelle, gestes déplacés, remarques humiliantes et comportements harcelants". L'ancienne sous-préfète l'accuse d'avoir insisté à plusieurs reprises pour qu'elle dorme à la préfecture lorsque sa femme se trouvait "sur le continent". Il lui aurait intimé de ne pas faire "la difficile".