Deux des 29 personnes condamnées en juillet 2015 pour un trafic de drogue et d'armes entre la Corse et le continent sont jugées en appel à Aix-en-Provence ce lundi matin. Cinq condamnés avaient fait appel mais deux se sont désistés et un cas d'un troisième a été dissocié.
Le procès en première instance au tribunal correctionnel de Marseille s'était tenu en juillet 2015. 29 prévenus dont huit marins de la SNCM avait été jugés. DIx d'entre eux comparaissaient détenus. Au terme de trois semaines d'audiences, le procès avait débouché sur une relaxe et des peines allant de un an avec sursis à neuf ans de prison ferme. Cinq des 29 condamnés ont fait appel du jugement et devaient être rejugés ce lundi, mais deux se sont désistés, le cas d'un troisième a été dissocié du procès. Ils n'étaient donc que deux ce matin devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, Edmond Angelli et Lucien Piras.Le premier est le trésorier du club de tir de Cuges-les-Pins, il a été condamné pour avoir fourni des armes. Le second, marin de la SNCM a été surpris avec 2 kilos de produits servant à couper la cocaïne et des armes.
En première instance, Edmond Angelli avait écopé de 3 ans d'emprisonnement dont 6 mois de sursis et cinq ans d'interdiction de détention et de port d'arme. Il conteste la condamnation pour association de malfaiteurs et en bande organisée. Lundi matin, l'avocat général a requis contre lui trois ans de prison dont deux avec sursis.
Lucien Piras avait été condamné l'an dernier à quatre ans de prison dont deux avec sursis et cinq ans d'interdiction d'exercer la profession de marin. L'avocat général a requis la confirmation des peines. Le délibéré du jugement est attendu en cours de journée.
Lors du premier procès, Camille Abboche avait écopé de sept ans de prison, contre neuf requis. L'ancien syndicaliste de la CFTC de la SNCM était présenté comme le pivot logistique d'un trafic de drogue et d'armes entre la Corse et le continent, chargé notamment de recruter les marins pour le transport des armes à bord des bateaux de la compagnie.
Christophe Anziani avait écopé de la plus lourde peine, neuf ans de prison, en tant que figure tutélaire de ce vaste trafic. Petru Paulu Michelli, le principal client, figure montante du milieu corse avait été condamné pour sa part à huit ans de prison.