L'association de protection de la nature A Rocha France à Arles a constaté le retour de deux espèces menacées dans les Marais des Baux. Une bonne nouvelle pour la biodiversité dans les Alpilles.
L'Arvicola sapidus, pointe à nouveau son museau dans les Alpilles. Les dernières traces du Campagnol Amphibie remontait à 2010 dans les marais des Baux. L'association A Rocha France à Arles se réjouit donc des preuves, crottes et restes alimentaires, attestant de la présence d'une forte population du rongeur dans le marais d'Ilon.
Vulnérable à l'échelle mondiale
Ce rongeur discret est protégé en France depuis 2012. Il est classé « quasi menacé » sur la liste rouge française des espèces menacées et « vulnérable » à l’échelle mondiale. "Tout porte à croire qu’il se plait particulièrement bien dans les derniers marais des Alpillese, note l'association dans un communiqué.
Des habitats menacés
Avec les fortes pluies de ces derniers jours, c'est le Pélobate Cultripède qui a fait son grand retour. Sous ce nom étrange se cache un petit crapaud que l'on croyait totalement disparu localement depuis plus de 15 ans.
"Dans la nuit du 12 avril dernier, une belle femelle de Pélobate Cultripède, Pelobates cultripes, a été photographiée par un groupe de bénévoles de l’association", indique A Rocha France.
Le Campagnol comme le Pélobate souffrent de la dégradation de leur habitat, créé par l'assèchement et la pollution des zones humides, et la mauvaise gestion des pelouses et prairies. Ils sont aussi menacées par la prédation des espèces introduites comme le rat surmulot et l'écrevisse américaine. Le marais de l’Ilon, où les deux espèces semblent avoir trouvé un nouveau refuge est partiellement classé en réserve naturelle régionale, propriété du Conservatoire du Littoral depuis 2017.