Les cas de radicalisation signalés dans les Bouches-du-Rhône s'élèvent à 931, dont une centaine de cas "suivis de près", a annoncé ce mardi le préfet de police du département, Laurent Nuñez.
"Heureusement, sur les 931 signalements que nous avons enregistrés, une grande partie (...) ne correspondent pas à une radicalisation violente", a toutefois tempéré le préfet de police lors de sa conférence de presse. Environ 15.000 personnes sont "suivies" en France pour "radicalisation", avait déclaré début septembre le Premier ministre Manuel Valls.
Parmi la centaine de personnes jugées "dangereuses" dans les Bouches-du-Rhône, certaines sont déjà incarcérées car elles revenaient de Syrie ou avaient participé à des projets terroristes, a précisé Laurent Nuñez.
15% des cas signalés dans le département sont des mineurs, et les filles sont aussi représentées que les garçons.
Depuis le mois de novembre 2015, 201 perquisitions administratives ont été menées dans le département, dont huit dans des lieux de culte, a aussi précisé le préfet de police. Pour chaque cas de radicalisation, a de son côté développé Yves Rousset, préfet délégué à l'égalité des chances, "il y a un diagnostic de situation". Chez les personnes "en voie de radicalisation" :
des dispositifs d'appui en termes de scolarité pour les plus jeunes, en termes d'emploi, de logement, de santé peuvent être mis en place pour les raccrocher à une vie plus classique".
Les maires, mais aussi les associations, l'Education nationale ou encore l'Agence régionale de santé sont mobilisés pour détecter mais aussi accompagner les personnes radicalisées.
Le préfet de région, Stéphane Bouillon, a estimé que certains autres départements du Sud, comme les Alpes-Maritimes et l'Hérault, connaissaient des difficultés plus importantes que les Bouches-du-Rhône. "Ca tient parfois à l'activité de deux ou trois cellules qui sont très actives sur un secteur", a-t-il expliqué.