Loin de la guerre, près de 20.000 enfants ukrainiens ont fait leur retour sur les bancs de l'école, en France. Mickaël, 10 ans, arrivé de Kiev avec sa mère, a fait sa rentrée en CM2 à l'école Gilbert Del Corso à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
C'est à Fos-Sur-Mer, à quelques kilomètres de Marseille, que Mickaël, venu de Kiev avec sa mère pour fuir la guerre, a débuté son année scolaire en classe de CM2.
"Voir mon enfant faire sa rentrée, rempli mon cœur de joie. À l'école, il ne repense plus à ce qu'il a vécu il y a 6 mois, il ne fait plus de cauchemar", confie Tahui Atoian, la mère du jeune écolier.
Au mois de mars, Mickaël a fuit la capitale ukrainienne avec sa mère et sa grand-mère, laissant derrière lui son père et un pays en guerre.
Si le calcul ne pose pas de problème majeur au garçon de 10 ans, la conjugaison française le laisse songeur. "Obligé de faire un peu de CP pour lui, au niveau de l'écriture et de la lecture, dans la mesure où ce n'est pas le même alphabet. Mais, il apprend très vite et puis il a envie ", résume Valérie Rodriguez, enseignante et directrice de l'école "Gilbert Del Corso", à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).
Une entraide dans la classe
Au sein de la classe, Mickael est volontaire et peut compter sur ses camarades. "Je lui donne ses pages et je lui montre ce qu'il faut écrire", explique une camarade de classe. "Dès qu'il s'est assis à côté de moi j'ai su que je devais l'aider pour les exercices et pour lire" renchérit une autre écolière.
À l'heure de la récréation, les jeux facilitent les échanges franco-ukrainiens. "Il a même gagné une partie de Uno ! Quand il reste avec nous, on lui apprend des mots en français", dit une petite fille. "Il est courageux et on est content de lui", affirme aussi un petit garçon.
Même s'il fait preuve de détermination pour s'intégrer vite et bien, Mickaël n'a qu'un souhait, retrouver son père et son pays en paix dans les plus brefs délais.