Les gardiens de prison d'une vingtaine de centres pénitentiaires, ont brièvement cessé le travail ce matin, par solidarité avec leurs collègues attaqués à l'arme blanche par un djihadiste à la prison de Vendin-le-Vieil.
Des gardiens de prison ont brièvement cessé le travail vendredi matin dans plus d'une vingtaine d'établissements, selon des sources syndicales, après l'agression la veille dans le Pas-de-Calais de trois surveillants par un détenu jihadiste, ancien cadre d'Al-Qaïda.
Le syndicat majoritaire de la profession, l'Ufap-Unsa Justice, avait appelé à un débrayage au niveau national à 06h45 en solidarité avec les surveillants du centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil, attaqués et blessés à l'arme blanche.
En Provence-Alpes-Côte d'Azur, des arrêts de travail ont eu lieu entre 06h30 et 07h30 à Marseille(Les Baumettes), Aix-Luynes, Salon, Arles, mais aussi dans le Var à Toulon et Grasse et dans les Alpes-maritimes à Nice, a indiqué le syndicat FO. Le mouvement a été suivi dans d'autres centres des autres régions de France.
avait déclaré jeudi Jean-François Forget, secrétaire général de l'Ufap-Unsa Justice, qui réclame depuis des mois la mise à l'isolement complet des détenus radicalisés les plus dangereux et la construction de "petits établissements ultra-sécurisés".Il y a une énorme colère qui monte après cette agression
Les syndicats, qui ne précisaient pas si le mouvement était très suivi dans les établissements concernés, évoquaient déjà une possible mobilisation nationale la semaine prochaine, dans l'attente de décisions de la part de l'administration pénitentiaire ou du gouvernement pour améliorer la sécurité.
Une centaine de surveillants se sont rassemblés devant la prison de Vendin-le-Vieil où les gardiens ont été agressés jeudi.
a déclaré le responsable FO pénitentiaire de Vendin, Wilfried Szala.C'est quelque chose d'exceptionnel: des collègues ont refusé de prendre leur service ou l'ont pris tardivement
La prison de Vendin-le-Vieil doit accueillir Salah Abdeslam, seul survivant des commandos jihadistes du 13 novembre 2015, pendant son procès en Belgique en février.