Cette 9e édition du festival du film d’exploration science et environnement, est tournée vers les jeunes et la sensibilisation à l'état actuel de la planète. À travers la diffusion de documentaires, jusqu'au dimanche 29 septembre, cela permet d'entrer dans l'univers des explorateurs et mieux comprendre le monde qui nous entoure.
Depuis son lancement, en 2016, Lumexplore se déroule à La Ciotat dans le plus vieux cinéma du monde "l'Eden Théatre". Ce festival, à l'initiative de la société des explorateurs de France, a commencé ce mercredi 25 septembre et va se clôturer ce dimanche 29 septembre. Quatorze documentaires en compétition vont être diffusés, c'est aussi l'occasion de présenter des BD, des courts-métrages et d'autres films projetés hors compétition sur le monde de l'exploration de la planète par les scientifiques. Parmi les anciens membres de la société des explorateurs de France, figurent Henri de Monfreid, Louis Audouin Dubreuil, Théodore Monod, Paul-Emile Victor, Ella Maillard, Jacques-Yves Cousteau, Alexandra David Néel et Jean Rouch.
"Mieux comprendre d'où l'on vient pour préserver la vie sur terre"
"Les films projetés visent à nous emmener à la découverte de notre monde et de son histoire, pour mieux comprendre d'où nous venons et de trouver des solutions aujourd'hui pour préserver la vie sur terre dans le futur, avec la prise de conscience de la fragilité de la planète et de tous ces problèmes", indique le programme du festival.
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— Lumexplore (@lumexplore) September 19, 2024
📷"𝐋𝐞𝐬 𝟏𝟒 𝐟𝐢𝐥𝐦𝐬 𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐦𝐩é𝐭𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧"https://t.co/juhWyAWhIW
Des explorateurs et des scientifiques du monde entier sont présents pour parler aussi de ce qu'ils font au quotidien, susciter des vocations peut-être auprès des plus jeunes et les sensibiliser, mais aussi échanger avec eux.
Ce mercredi 25 septembre, Alain Gachet, physicien Français, était présent pour expliquer comment son invention a permis de sauver des millions de vies grâce à un système de détection des nappes phréatiques profondes.
Mettre en lumière les dangers qui menacent la nature
Sans être alarmiste, ce festival met en lumière les dangers qui s'abattent sur les océans, la nature à travers la projection de nombreux films. Comme celui qui raconte la vie de ce Marseillais, Frédéric Tardieu, aventurier installé aux philippines qui a tout quitté à 55 ans pour se rendre utile.
"Il y a un défi, est-ce que l'homme est capable de reconstruire ce qu'il a totalement dévasté ?" s'interroge Frédéric Tardieu. Cet aventurier s'est installé en 2011 sur une île des philippines pour créer des aires marines protégées. "Aujourd'hui le problème des océans, c'est le siphonnage des ressources, les poissons disparaissent à vue d'œil et n'ont pas le temps de devenir géniteur à leur tour, au moins une fois dans leur vie, alors qu'ils sont déjà ramassés", détaille l'aventurier.
Ce film optimiste a été co-réalisé par Clément Pourtal, son message est clair "arrêtons la fatalité, oui, nous pouvons protéger les espèces marines, il suffit de s'en donner les moyens."
"Là, on est allé aux philippines pour montrer ces projets. Les projets là-bas marchent. On avait fait un documentaire précédent sur le Mexique où des projets marchent aussi. Clément Pourtal Co-réalisateur du film ''The Blue Quest Palawan''.
"Aujourd'hui, on sait ce qu'il faut faire. On a les solutions, donc il ne reste plus qu'à les mettre en place. On se rend compte qu'en régulant les usages de l'océan, en laissant, certains endroits tranquilles, on arrive à protéger, à refaire revenir de la biodiversité", insiste le réalisateur avant de mettre en garde, "ce qu'il ne faut vraiment pas oublier par contre, c'est que tout cela, on a un temps donné pour le faire. C’est-à-dire si on dépasse des points critiques, il n'y aura plus des solutions, donc c'est maintenant".
Le climat, l'eau, la biodiversité, sont les thèmes des autres films diffusés jusqu'à dimanche. Des documentaires qui mettent des uppercuts à la résignation, au pessimisme. Pour appuyer les films, en plus des réalisateurs et réalisatrices présents, des archéologues, des vulcanologues, des paléontologues, des physiciens vont aussi mener des conférences/débats.
Article rédigé avec Michel Aliaga.