La flamme olympique arrivera à Marseille le 8 mai 2024 à bord du Belem, majestueux navire. 28 jeunes ont passé trois jours à son bord. L'un d'entre eux sera sélectionné pour accompagner la flamme entre Athènes et Marseille.
Ils ont embarqué sur l'un des plus beaux navires du monde, le Belem. Début octobre, 28 jeunes réalisent progressivement ce qu'ils sont en train de vivre. Une sélection pour participer aux Jeux Olympiques. Sans trop de sport mais avec une flamme. Le tout regardé par le monde entier.
"Le chiffre choc, c'est un milliard de téléspectateurs. Une personne sur 8 qui vous regarde dans le monde. Je fais que répéter cet exemple, Mohamed Ali a porté la flamme olympique !" s'émerveille le matelot stagiaire Ouhari Belkouane. "Si moi je la porte, je représenterai les jeunes à l'international. C'est incroyable. Un jeune Marseillais qui représente les jeunes du monde entier, c'est incroyable !"
En fait, si ce matelot amateur est sélectionné, il ne portera pas la flamme, il l'accompagnera entre Athènes et Marseille. Pour le moment, le Belem est à La Seyne-sur-Mer jusqu'au 12 novembre.
Naviguer sur le Belem ne consiste pas à regarder les dauphins sauter à côté du voilier. Les candidats doivent travailler, apprendre, et même souffrir un peu. Ils sont encadrés par des marins professionnels et découvrent la signification des mots "Oh hisse !", un cri poussé lorsqu'on réalise à plusieurs un effort physique important.
"Moi j'en peux plus, je pensais juste à une petite balade en mer", décrit Théo, matelot stagiaire et fort essoufflé. Plus loin sur le pont, Alexandre Tolnai trouve que la barre est "dure à tourner " mais il reconnaît faire moins d'efforts que ses coéquipiers.
Les matelots sont âgés de 16 à 24 ans. Ils ont tous été choisis car ils font partie d'associations de quartier. Lorsque le commandant les autorise à grimper au mât, tout là-haut, Alexandre prend la mesure de ce qu’il vit."C'est quand même un truc de dingue qu'un bateau centenaire porte la flamme d'Athènes jusqu'en France. Et quand on se dit qu'on peut être nominé pour être sur le bateau, c'est encore plus exceptionnel que ce qu'on croit" raconte Alexandre Tolnai, perché sur la grand-voile, "Mais même si je ne suis pas sélectionné, c'est une expérience que je n'oublierai pas et que je raconterai peut-être à mes enfants ou à tout le monde."
Ils s'appellent Rose et Jack, ouvrent les bras vers l'horizon, se prennent pour les héros du film Titanic. "Ça m'éloigne de l'endroit où je suis, de la ville et tout ça. Là, on est en mer, au milieu de nulle part," raconte le matelot stagiaire Nicolas "c'est la première fois que je suis ici, c'est pas tous les jours qu'on peut vivre ça."
Junior a appris à nager en trois mois pour pouvoir monter à bord du voilier. "Il y avait des dauphins et c'est la première fois que je les vois à l'état naturel. Ça, c'est l'expérience la plus extraordinaire de ma vie. Et je pèse mes mots." dit-il dans un grand sourire.
Cette parenthèse enchantée a duré trois jours. Elle est organisée par la Caisse d’Epargne, qui parraine le relais de la flamme olympique de Paris 2024 et organise des stages d’insertion sur l’ensemble des territoires. Quinze jeunes seront sélectionnés pour embarquer à Athènes le 8 mai 2024.