Dernières plaidoiries de la défense. Derniers mots des prévenus : «Cette affaire a détruit ma vie, professionnellement et psychologiquement… » (Régis Dutto)

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La plupart des conseils a tenu à démontrer au tribunal que leurs clients sont de « bons flics, d’excellents éléments…des hommes intègres et appréciés par leur hiérarchie et qui font du bon travail » Les faits de détention et de transport de stupéfiants reprochés sont en réalité liés à la rémunération des indicateurs de police « sans qui les belles affaires, n’existeraient pas. » Ils ont tous dénoncé les neuf années de délai entre l’ouverture de l’enquête et le procès.

D’après Maître Laurent Bartolomei, qui défend Rodolphe Salvat « c’est un procès singulier, par la longueur de l’enquête, le nombre de prévenus (18 ndlr) et leur personnalité. Un dossier singulier du début à la fin !». Selon Maître Dominique Allegrini qui représente Régis Dutto, il contextualise : »ce dossier est l’illustration de l’asphyxie des quartiers nord…les quartiers nord c’est 270 000 habitants et 70 fonctionnaires de la BAC… » Avant de tirer à boulets rouges sur l’enquête menée par la police des polices (l’IGPN ndlr) : »une information ouverte par un procureur (Jacques Dallest) amoureux de la communication ; une enquête menée par un préfet (Alain Gardère) amoureux de lui-même et un patron de l’IGPN (Didier Cristini) amoureux de la mort… »


Les avocats ont admis que leurs clients ont commis des fautes administratives qui ont été sanctionnées par des commissions de discipline « mais en aucun cas ce sont d’infractions pénales ». Tous ont demandé la relaxe pour leurs clients et si le tribunal venait à les condamner, la non-inscription au B2 du casier judiciaire.


« Ils seraient prêts à se sacrifier pour me défendre, même si j’ai requis contre eux. »


André Ribes le procureur adjoint, reprend la parole, et ne s’est pas opposé en indiquant : "…ces personnes ont repris la confiance… s’ils devaient assurer ma sécurité personnelle, je n’ai aucun doute qu’ils exerceraient leur mission et seraient prêts à se sacrifier pour me défendre, même si j’ai requis contre eux. »


" On n’a jamais été des ripoux, on a été traînés dans la boue"

Avant la clôture du procès, les prévenus, à qui la justice reproche d’avoir notamment commis des vols aggravés et des infractions à la l législation sur les stupéfiants, ont eu la parole en dernier.

Régis Dutto, révoqué de la police est devenu infirmier à la prison des Baumettes, est le premier à s’exprimer à la barre : »cette affaire a détruit ma vie, professionnellement et psychologiquement. Quand j’étais en prison, j’ai entendu le ministre dire qu’on avait sali l’uniforme. On a risqué notre vie tous les jours. On n’a jamais sali l’uniforme et pas sali l’institution.» Second à prendre la parole, Stéphane Joly, exclu deux ans dont un avec sursis, est devenu permanent du syndicat Alliance police : « cette affaire m’a bousculé dans mes fondements. Ces 15 jours, ça a été une grosse épreuve. On craignait et on attendait ce procès, malgré tout. Vous nous avez écoutés et on espère avoir été entendus".

Yann Cabrol, exclu deux semaines dont une avec sursis : « aujourd’hui, je suis retourné à la BAC Nord, malgré ce qu’on a dit sur mon intégrité. Je voulais montrer, qu’on a pu se tromper sur nous ». Jean Fiorenti, exclu 24 mois dont 15 avec sursis, est chef de brigade à Avignon : « cette affaire de la BAC Nord, ça a été beaucoup de souffrances, c’est encore beaucoup de souffrances. On est marqués à vie par cette affaire. On essaie de se reconstruire tant bien que mal. Pendant ces neuf ans on a réussi à sortir la tête de l’eau, j’espère qu’on ne va pas nous la remettre. »

Dernier à prendre la parole Mohamed Chenine, exclu six mois dont quatre avec sursis, l’ancien chef du groupe B : « je vous confirme qu’on n’a jamais été des ripoux. On a été traînés dans la boue. Mon honneur a été sali. »

Le jugement sera rendu jeudi dans l’après-midi
 

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