Le pôle santé publique du tribunal de grande instance de Marseille ouvre une enquête préliminaire sur le cas d'un bébé né en 2012 avec une malformation du bras dans l'Ain. Dans les Bouches-du-Rhône en 2016, trois petites filles sont nées sans main ou sans bras à l'Est de l'étang de Berre.
Les parents de Louis d'un bébé né sans doigts à la main droite dans l'Ain en 2012 ont déposé plainte en août dernier. C'est la première déposée dans l'affaire des cas groupés d'enfants nés avec une malformation des membres supérieurs.
Une enquête préliminaire a finalement été ouverte jeudi 14 novembre par le pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille, juridiction à compétence interrégionale spécialisée en matière sanitaire, pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "blessures involontaires avec incapacité supérieure à trois mois", précise le procureur de la République de Marseille Xavier Tarabeux à l'AFP.
L'enquête a été confiée à l'office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) et à la gendarmerie de Lyon, a précisé le procureur de la République.
Première plainte sur des cas de malformation
L'avocat lyonnais de la famille du petit garçon, Me Fabien Rajon a saisi le tribunal de grande instance de Marseille qui dispose de l'un des deux pôles desanté publique en France, avec celui de Paris.
Première plainte à être déposée, selon Me Rajon, dans l'affaire des enfants nés avec une malformation des membres supérieurs, elle fait suite à la décision d'un comité d'experts de ne pas poursuivre les investigations sur des cas d'enfants nés avec cette malformation dans l'Ain.
Des cas de malformation révélés autour de l'étang de Berre
Le département des Bouches-du-Rhône est également concerné par des cas de bébés nés avec une malformation.En 2016, dans le secteur de Vitrolles, Septèmes-les-Vallons et Gignac-la-Nerthe, à l'Est de l'étang de Berre, trois petites filles sont nées sans main ou sans bras. Toutes les trois nées dans un rayon de 30 km, toutes les trois nées en l'espace de six mois.
Mais dans le cas des bébés provençales, aucune enquête n'a été ouverte pour ce trois derniers cas pour l'instant.