Saint-Louis Sucre a annoncé la fermeture de 2 de ses 4 sucreries en France en 2020. L'usine de Marseille va perdre 53 emplois sur 58. Aujourd'hui le ministre de l'agriculture reçoit la direction du groupe allemand Südzucker. La Sénatrice Samia Ghali est également reçue au ministère ce mercredi.
"La filière sucre française doit être réorganisée" a déclaré le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, avant de recevoir dans la matinée la direction du groupe allemand Südzucker.
En février dernier le groupe a annoncé la fermeture de deux de ses quatre sucreries en France en 2020, ainsi qu'une vaste réorganisation pour faire face à une baisse des cours du sucre, ce qui se traduirait par 130 suppressions d'emplois. Les sites de Cagny dans le Calvados, Eppeville dans la Somme et Marseille sont visés. Le site de Marseille perd 53 emplois sur un effectif de 58 salariés.
De son côté la Sénatrice PS des Bouches-du-Rhône, Samia Ghali doit participer ce mercredi à une première table ronde au ministère de l'Agriculture sur la crise de la filière sucrière. Dans un communiqué la Sénatrice explique sa démarche et déclare notamment :
« Dès l’annonce de Sudzucker de fermer ses usines Saint Louis Sucre, en France, dont son emblématique usine de Marseille, j’ai co-signé avec Xavier Bertrand une lettre aux Ministères de l’agriculture, du travail et de l’économie afin d’obtenir une table ronde sur les conséquences dramatiques de cette décision pour la filière sucrière.
La menace est claire 2500 producteurs de betteraves dépendants directement de Saint-louis sucre sont menacés, sans oublier les emplois ouvriers des usines dont celle de marseille qui perdrait 90% de ses ouvriers sur site.
Alors que l’Etat français a attribué 8,8 millions d’euros de CICE entre 2014 et 2018 à Sudzucker, la stratégie économique de l’entreprise met à mal l’emploi et le leadership de la france numéro 1 mondial de production de betterave et numéro 1 européen de production de sucre."
Avant sa rencontre le ministre Didier Guillaume a rajouté :
la filière sucre française n'est pas remise en cause, malgré la peut-être fermeture de sites Saint-Louis Sucre, filiale depuis 2001de l'industriel allemand Südzucker. Ce matin, ce que je vais dire au président de Südzucker, c'est vous ne pouvez pas agir comme ça, vous ne pouvez pas être un prédateur économique dans notre pays"
Au-delà, le ministre a estimé que la filière sucre française "n'est pas du tout une filière du passé". Il a expliqué qu'il fallait avancer dans la mécanisation, dans les biocarburants, dans le bioéthanol et qu'il fallait aller dans la transition énergétique.