En pleine canicule, une requête en référé-liberté a été déposée mardi 25 juin auprès du tribunal administratif de Marseille pour demander le retrait des fenêtres "anti-bruit". Une détenue entend démontrer l'atteinte à deux de ses libertés fondamentales.
Julie* est détenue à la maison d'arrêt pour femmes de Marseille, aux Baumettes II, depuis bientôt trois ans.
Avec l'épisode caniculaire et ses températures supérieures à 40°C, elle vit dans un espace restreint sans climatisation, ni VMC, très exposé au soleil. Aux Baumettes, selon les avocats de la plaignante, depuis l'installation des fenêtres "anti-bruit", "plusieurs détenues ont d'ores et déjà subi des malaises".
Julie soutient que ses conditions de détention se sont dégradées en raison de l'installation d'un système anti-nuisance sonore qui empêcherait la circulation de l'air.
Début juin, une fenêtre "anti-bruit" a été mise en place dans sa cellule de 9 m². Objectif : réduire les nuisances sonores dont sont victimes les riverains de l'établissement pénitentiaire.
Une atteinte à deux de ses libertés fondamentales
Pour elle et ses représentants, la pose de ces installations porte atteinte à deux de ses libertés fondamentales : le droit à la protection contre les traitements inhumains et dégradants et le droit à vivre dans un environnement sain.Pierre Bruno, l'avocat de la LDH demande également le "transport sur les lieux de représentants pour voir les conditions de vie des détenues".
Un système de rafraichissement dès septembre
De son côté, l'administration pénitentiaire affirme être en conformité avec la règlementation concernant l'apport d'air naturel. Un pare soleil a même été ajouté au niveau de la fenêtre.Au mois de septembre, une système de rafraichissement doit être installé dans les cellules. "Pour le moment, des ventilateurs ont été distribués dans chaque cellule", indique l'administration pénitentiaire.
*le prémon a été changé