Ce jeudi encore, un camion de chantier a été vu et filmé en plein jour par les habitants de la cité des Lauriers dans le 13e arrondissement de Marseille en train de vider son chargement de déchets de bâtiments.
La semaine dernière, France 3 Provence avait consacré un reportage télé et un article sur cette décharge à ciel ouvert en pleine cité des Lauriers dans le 13e arrondissement de Marseille. Les habitants témoignaient de leur ras le bol, de la dangerosité des va-et-vient de ces camions et de l'agacement de voir ces amoncellements de déchets sur un terrain municipal qui était initialement prévu pour accueillir le parking du stade de foot.
Christine Juste, élue à l'environnement et à la lutte contre les pollutions à la mairie de Marseille, disait vouloir dépolluer le site, et surtout "le sécuriser", pour que cela ne se reproduise plus.
Mais dans l'attente de l'intervention municipale, les camions continuent leurs allers et venues, en plein jour en toute impunité, au nez et à la barbe des habitants dont le quotidien est pourri par cette décharge.
L'histoire sans fin
Depuis plusieurs mois, des tonnes de déchets du bâtiments sont déversées sur un terrain municipal, aux pieds de la cité des Lauriers dans le 13e arrondissement de Marseille.
On y trouve des planches de placoplâtre, des briques, de la robinetterie, des toilettes, des tuyaux. En bref, plusieurs tonnes de déchets, principalement issus d'activités du bâtiment, déversés régulièrement par des entrepreneurs peu scrupuleux.
L'élue admet que cette "décharge sauvage", est minime en comparaison avec d'autres terrains problématiques de la ville. Selon elle, la lutte contre les déchetteries illégales, serait "une priorité de la ville de Marseille", qui travaille de consort avec la procureure de la République pour faire cesser les agissements des contrevenants.
Jean-Yves Sayag, ex lanceur d'alerte, désormais élu métropolitain en charge des déchets va plus loin : "fini l'éducation et la sensibilisation, il faut de la fermeté. Des saisis de camions, des gardes à vues, des saisies sur compte en banque".
Selon lui, la dépollution de ce site, couterait près de 50.000 euros. Des sommes qui seront prochainement engagées par la ville.
Christine Juste l'admet : "Nous allons nettoyer, mais nous préfèrerions engager ces sommes dans les piscines, ou dans les écoles des Marseillais".
Les habitants dénoncent cette situation depuis plus d'un an au bailleur social, à la mairie de secteur (13-14e arrondissement), à la Métropole, à la mairie centrale, san s pour autant avoir été entendus à ce jour.