Depuis plusieurs mois, des tonnes de déchets du bâtiments sont déversées sur un terrain municipal, aux pieds de la cité des Lauriers dans le 13e arrondissement de Marseille.
On y trouve des briques, de la robinetterie, des toilettes, des tuyaux... En bref, plusieurs tonnes de déchets, principalement issus d'activités du bâtiment, déversés régulièrement par des entrepreneurs peu scrupuleux.
Le terrain appartient à la municipalité de Marseille. Aux pieds de la cité des Lauriers, dans le 13ème arrondissement, il jouxte le stade de Malpassé.
Une décharge sauvage qui pourrit le quotidien des riverains, et notamment des usagers du stade.
Othman Sahki, le Président du Football club Malpassé est sidéré : " On se sent complètement abandonné". Son message aux pouvoirs publics est clair : " Ne nous laissez pas tomber. On se donne corps et âmes en tant que bénévole, aux jeunes du territoire. Mais on a besoin d'équipements décents".
Et de sécurité : car le portail supposé clôturer ce terrain est sans cesse ouvert par les contrevenants. Le bal des camions inquiète les parents des jeunes footballeurs du quartier.
Contactée, la mairie, propriétaire du terrain, reconnaît l'état de pollution. Christine Juste, élue à l'environnement et à la lutte contre les pollutions à la mairie de Marseille, entend dépolluer le site, et surtout "le sécuriser", pour que cela ne se reproduise plus.
De plus, l'élue admet que cette "décharge sauvage", est minime en comparaison avec d'autres terrains problématiques de la ville. Selon elle, la lutte contre les déchetteries illégales, serait "une priorité de la ville de Marseille", qui travaille de consort avec la procureure de la République pour faire cesser les agissements des contrevenants.
Jean-Yves Sayag, ex lanceur d'alerte, désormais élu métropolitain en charge des déchets va plus loin : "fini l'éducation et la sensibilisation, il faut de la fermeté. Des saisis de camions, des gardes à vues, des saisies sur compte en banque".
Selon lui, la dépollution de ce site, couterait près de 50.000 euros. Des sommes qui seront prochainement engagées par la ville.
Christine Juste l'admet : "Nous allons nettoyer, mais nous préfèrerions engager ces sommes dans les piscines, ou dans les écoles des Marseillais".
Les habitants dénoncent cette situation depuis plus d'un an.