Dix-huit personnes étaient toujours en garde à vue dimanche matin après les incidents provoqués la veille par 300 supporters venus prendre d'assaut le centre d'entraînement de l'OM. Le club va porter plainte.
25 personnes ont été interpellées dans la soirée de samedi parmi les supporters en colère rassemblés à la Commanderie. 18 étaient toujours entendus dimanche matin.
Sept policiers ont été légèrement blessés, et trois véhicules des forces de l'ordre dégradés au cours de ces incidents. Le club a décidé de reporter le match OM-Rennes initialement prévu le soir même à 21H00.
Les gardés à vue sont "tous majeurs", a précisé la procureure de Marseille Dominique Laurens dans un communiqué. "Les investigations vont se poursuivre toute la journée et nous ferons un point demain matin sur les premières orientations", a-t-elle ajouté.
Des vols ont été perpétrés et des véhicules ont été endommagés, selon le club qui va porter plainte. Selon l'OM, les dégradations dans les bâtiments s'élèvent à "plusieurs centaines de milliers d'euros".
[Communiqué officiel] L’Olympique de Marseille condamne avec force l’inacceptable attaque dont le club a été la victime.
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) January 30, 2021
"C'est la sidération pour nous tous, salariés, staff, joueurs", a déclaré le président du club marseillais Jacques-Henri Eyraud, interrogé sur Canal +.
On ne s'attendait pas à voir toute cette horde sauvage arriver et tout détruire.
"Je crois qu'on a aussi évité le pire. Ce que j'ai vu fait peur, très peur. Un drame aurait pu se produire".
Le propriétaire du club a réaffirmé son soutien au président, principale cible de la colère des supporters qui monte depuis des semaines.
" Il peut y avoir des désaccords entre les supporters du club au sujet de sa gestion et de sa direction, mais nous ne tolérerons pas que ces désaccords se traduisent par un comportement violent", a réagi Frank H. McCourt par voie de communiqué.
"Nous travaillerons en étroite concertation avec toutes les autorités afin de garantir que les personnes reconnues responsables de ces actes de violence scandaleux soient traduites en justice", a-t-il ajouté.
Dans la matinée, ils avaient déployé des banderoles virulentes à travers la ville.