Au moment où les têtes de listes LREM pour les prochaines élections municipales sont progressivement annoncées dans la région, à Marseille, les représentants de La République en Marche ont exclu à l'unanimité, toute alliance au premier tour avec Les Républicains.
Les têtes de liste de LREM pour les prochaines éléctions municipales sont progressivement annoncées un peu partout en France et dans la région. Benoît Mathieu conduira la liste LREM à Cavaillon et Cécile Muschotti, celle de Toulon.
A Marseille, rien n'est encore décidé, mais une chose est sûr, les représentants des militants de LREM ont exclu à l'unanimité toute alliance au premier tour des municipales avec Les Républicains, qui dirigent la cité phocéenne depuis un quart de siècle, a confirmé mardi leur chef de file, Bertrand Mas-Fraissinet.
"Ce n'est qu'une confirmation de la ligne politique déjà décidé par les militants pour Marseille", a précisé le référent départemental.
Lors d'une assemblée générale, lundi, les représentants des comités En Marche de Marseille ont débattu de leur stratégie pour les municipales. "Ils ont réaffirmé unanimement refuser toute alliance avec Les Républicains, en tout cas pour le premier tour".
"Ce n'est pas parce qu'on nous tend la main que l'on va la saisir."
Les spéculations sur une possible alliance avec le parti de droite avaient été relancées la semaine dernière par une visite de Brigitte Macron à Marseille.Elle avait notamment déjeuné avec le maire Jean-Claude Gaudin, qui ne se représente pas, et la présidente LR de la métropole et du département Martine Vassal. Cette dernière avait de son côté appelé à un rapprochement avec LREM.
Là encore la réponse du tête de liste LREM est claire. "Ce n'est pas parce qu'on nous tend la main que l'on va la saisir. La ligne de conduite LR n'est pas la nôtre (...), nos militants souhaitent une liste centrale du centre droit au centre-gauche, très ouverte à la société civile".
Cette liste devra se faire "sans alliance avec le parti Les Républicains au premier tour qui incarne l'ancien système", a-t-il ajouté. Marseille est l'un des cas épineux que doit trancher, en haut lieu, le parti présidentiel.Or nous n’avons entendu aucun engagement de cet ordre dans la déclaration de Mme Martine Vassal, ni aucun soutien à la politique du gouvernement et au président de la République.
— Bertrand Mas-Fraissinet (@b_masfraissinet) 11 juin 2019
À quoi la présidente LR de la métropole et du département a rétorqué mardi soir offrir "une main tendue et non une polémique".
"Je me tiens à la disposition du président de la République pour échanger sur le rassemblement proposé aux bénéfices des Marseillais et du territoire", a indiqué Martine Vassal. "Le rassemblement pour Marseille doit être une inspiration collective et non une action au service d'ambition personnelle locale".
Trois candidats à la candidature LREM à Marseille
Un seul candidat à la candidature s'est déclaré, Saïd Ahamada. Il exclut toute alliance à droite. Mais deux universitaires proches du parti seraient également intéressés, le doyen de la faculté de droit, Jean-Philippe Agresti et Yvon Berland. Le président de l'université Aix-Marseille.Sans les nommer, Bertrand Mas-Fraissinet a confirmé avoir connaissance de trois candidatures.
Seule certitude, selon la stratégie nationale de LREM, les candidats retenus seront égrenés au fil des mois, jusqu'au mois d'octobre. C'est au pire à ce moment-là que la tête de La République En Marche de Marseille pour les municipales sera connue.