Ce jeudi 9 janvier, vers 17h30, les marins-pompiers de Marseille ont été appelés pour un incendie de yachts dans le port de la Lave dans le 16 arrondissement de Marseille, près des plages de Corbières. Un incendie dont le départ reste indéterminé. Aucune victime n'est à déplorer.
Les pompiers ont été appelés ce jeudi 9 janvier pour un feu de bateaux dans le port de la Lave à Marseille, dans le quartier des Riaux dans le 16ᵉ arrondissement de Marseille. Il s'agit d'un port privé, près des plages de Corbières.
Un dispositif de grande ampleur
"Dès 17h36, une ETIS (embarcation de transport, incendie et secours) du CIS Saumaty confirme un important panache noir visible de loin ; deux minutes plus tard, un second message indique un feu de yacht de 20 mètres à quai avec risque de propagation aux navires amarrés à proximité", indique les marins pompiers de Marseille. Aucune victime n'est présente à bord.
Au plus fort de l'intervention, 63 marins-pompiers, 19 engins et 3 embarcations étaient impliqués, ainsi que des drones aériens de reconnaissance et le robot César.
"L'intervention a débuté à 17h30 et s'est terminée vers 23h23", indiquent les marins pompiers de Marseille, "même s'ils sont restés sur place pour veiller à ce que le foyer ne reprenne pas et rassurer les propriétaires qui pouvaient venir voir leur bateau".
"Le feu est parti d'un yacht et s'est propagé sur celui situé à sa droite et à sa gauche, deux au total", précisent les pompiers. Pour le moment, les circonstances de ce départ de feu ne sont pas connues. Aucune victime n'est à déplorer. Un important dispositif d'hommes et de moyens a été déployé rapidement ainsi que le groupement de recherche et dépollution. "La priorité du commandant des opérations de secours est alors de limiter la propagation aux autres navires du port d'une part, et de contenir le risque de pollution aux hydrocarbures dans les eaux du port d'autre part", assurent les marins pompiers.
"Malgré la mise en place de canons à eau depuis les embarcations du Bataillon et l'arrivée rapide des premiers engins terrestres, le feu se propage aux deux navires amarrés à bâbord et tribord du premier (également yachts d'une vingtaine de mètres)", précise le bataillon.
Une opération complexe
La tâche est rendue complexe par la rupture des amarres et la dérive de deux d'entre eux, nécessitant le renfort des lamaneurs (salariés du port en charge des manœuvres). Le travail conjoint des marins-pompiers, de la capitainerie et des lamaneurs permet de rabattre les bateaux à leur emplacement initial pour poursuivre l'extinction.
Les flammes qui touchent les trois navires sont traitées plusieurs heures durant depuis la mer par les trois embarcations du Bataillon, et depuis la terre par des lances alimentées en mousse et par le robot "César" disposant d'un canon à eau puissant.
Les marins-pompiers, informés de la présence à bord des trois navires de quantités importantes de carburant, mettent rapidement en œuvre un barrage flottant composé de boudins absorbants, de plus de 210m de long, afin de contenir les fuites dans la zone où se trouvent les trois navires.
"Une irisation (présence résiduelle d'hydrocarbures à la surface de l'eau) nécessite la mise en place rapide d'un second barrage flottant, vertical (70cm de haut) et étanche, de 90m de long afin de fermer le port et d'empêcher la propagation au-delà", détaille le bataillon.
Le traitement des eaux polluées et le relevage des épaves sera à la charge des propriétaires et de leurs assurances.
Une enquête est ouverte pour déterminer les causes de cet incendie qui a détruit "trois yachts de 20 mètres chacun".