Député à Marseille, Jean-Luc Mélenchon a conservé son domicile à Paris. C'est là que ce mardi a eu lieu une perquisition dans le cadre de deux enquêtes préliminaires. Le leader de La France insoumise a filmé la scène en direct sur sa page Facebook.
Derrière Jean-Luc Mélenchon qui se filme avec son portable "en Facebook live" ce mardi matin, on aperçoit des hommes en costume sombre fouillant un appartement. Le leader de la France Insoumise explique :
"Nous sommes perquisitionnés, chez tout le monde, c'est à dire la secrétaire générale à l'Assemblée, mes anciens assistants,
qui ont vu débouler chez eux les flics à 7h du matin, on leur prend leur téléphone, on leur prend leurs ordinateurs (...)".
Emplois fictifs
"En ce moment, partout en France, tous ceux qui ont travaillé avec moi, proches de moi ou qui ont été proches de moi ces dernières années subissent une perquisition", poursuit le député de Marseille.
"N'ayez pas peur, ne vous laissez pas faire" (...) "cette affaire elle a lieu à propos des assistants parlementaires que j'avais lorsque j'étais député européen", dit le leader de la France Insoumise à ses militants. Jean-Luc Mélenchon fait référence à la première enquête qui porte sur des soupçons d'emplois fictifs de quatre attachés parlementaires au Parlement européen.
Dénoncé par l'eurodéputée Sophie Montel, Jean-Luc Mélenchon se dit victime d' "une plaisanterie du Front National".
Comptes de campagne
La seconde enquête préliminaire concerne ses comptes de campagne pour la présidentielle de 2017. "Les comptes de campagne, ras-le-bol, nous avons été parfaitement clairs", estime l'ancien candidat,"et je demande qu'on refasse tous les comptes de campagne, et je demande si on va faire des perquisitions dans le bureau du président de la République, Monsieur Macron (...) et le chef de son parti, il s'appelle Christophe Castaner, il paraît qu'il est ministre de l'Intérieur."
"Vous ne savez pas à quoi vous vous affrontez : à une force politique, pas à une personne isolée. Nous allons vous le faire payer politiquement (...) Je ne me laisserai pas faire" avertit pour finir Jean-Luc Mélenchon.