L'enseigne de prêt-à-porter, qui emploie 534 personnes et compte 113 boutiques en France, a annoncé mardi qu'elle allait demander son placement en redressement judiciaire pour faire face à "des difficultés économiques sans précédent".
Après le chausseur San Marina, mais aussi Camaïeu ou encore Go Sport, c'est au tour de l'entreprise marseillaise Kaporal d'être en grande difficulté.
"Depuis de nombreuses années, la société a fait face à des éléments extérieurs imprévisibles et imparables", écrit dans un communiqué la marque marseillaise, citant les conséquences des manifestations des "gilets jaunes", de la pandémie de Covid-19, des "grèves successives", et du "choc inflationniste" notamment dû à la guerre en Ukraine.
Les collaborateurs informés lundi
Les collaborateurs du groupe ont été informés lundi du fait que la société allait "solliciter l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce de Marseille", précise le communiqué.
"La recherche d'un nouvel investisseur n'a pas abouti à ce jour, contraignant l'entreprise à prendre une décision de gestion rendue obligatoire. En effet, dans les faits et les chiffres, le groupe Kaporal n'est plus en mesure d'assumer seul le paiement de ses dettes. L'entreprise va ainsi utiliser un outil juridique mis à la disposition des entreprises confrontées à des difficultés", explique encore le groupe.
90 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022
Créée en 2004 par une famille marseillaise déjà spécialisée dans le jean, la marque Kaporal compte aujourd'hui 113 boutiques en France et a réalisé 99 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022.
Le secteur du prêt-à-porter en France est secoué depuis plusieurs mois par une violente crise, qui s'est notamment traduite par la liquidation de Camaïeu en septembre 2022 et les placements en redressement judiciaire de Go Sport, Gap France et Kookaï en début d'année 2023.
Le 20 février, c'est le chausseur San Marina, dont l'entreprise était basée à Gémenos, qui a été placé en liquidation judiciaire, entraînant 650 salariés dans sa chute.
(avec AFP)