Depuis l'ordre d'expulsion prononcé par la justice en novembre dernier, le squat Saint-Just, où vivent 300 migrants dont de nombreux mineurs, est devenu un lieu où la solidarité s'organise. L'acteur Gérard Meylan est venu dénoncer le non-respect des droits de l'homme.
Après l'opération coup de poing il y a un an, lorsque des migrants, demandeurs d'asile, aidés par des associations, ont investi le 59, avenue de Saint-Just, dans le 13e arrondissement de Marseille, ce bâtiment désaffecté appartenant au diocèse de Marseille est devenu un lieu de vie, où vivent 300 personnes, dont de nombreux mineurs non-accompagnés.
Ici, la solidarité s'organise, avec les collectifs et les associations d'aide aux migrants, mais aussi avec les voisins, comme ce couple qui vient ici pour la quatrième fois, pour apporter de la nourriture et du réconfort.
"Dans un pays développé comme le nôtre, je trouve ça scandaleux", s'insurge Annie Pradel, une voisine. Au mois de novembre, la justice a ordonné l'expulsion des lieux, avec une date butoir, le 9 février 2020. Pour Annie, le scandale est de laisser ces familles à l'abandon, livrées à elles-mêmes, sans-abris.
Le cri de colère de Gérard Meylan
Parmi les soutiens aux demandeurs d'asile, celui de Gérard Meylan. L'acteur marseillais était déjà venu à leur rencontre, à la demande des collectifs et associations. Aujourd'hui, il revient pour dénoncer le non-respect des droits de l'homme."La loi est bafouée régulièrement", explique-t-il, "on ne peut pas rester indifférent et laisser ces personnes être expulsées". Dans sa colère, Gérard Meylan rappelle la Constitution de 1946 et le droit au logement, une loi plusieurs fois renforcée entre 2002 et 2007.
Depuis un an, ce lieu d'accueil a vu passer plus de 700 personnes, 450 mineurs, 70 familles, dont des femmes seules avec enfants.