La cité phocéenne mise en lumière. Le MauMA, Musée des arts urbains à Marseille, lance un appel à manifestation d’intérêt destiné aux artistes. Objectif : créer l'un des plus grands parcours au monde d’arts urbains ou street art.
Le plus grand parcours d'arts urbains du monde pourrait bien être à Marseille. En tout cas, c'est l'ambition du MauMA qui invite les artistes de toutes nationalités à participer à ce projet.
Les œuvres créées seront situées à cheval sur quatre arrondissements de la ville pour créer un parcours d'arts visuels en plein air. Le street art fait déjà partie du mobilier urbain de la ville de Marseille, dans le quartier du Panier ou du cours Julien.
Ce ne sont pas moins de 220 acteurs du territoire qui ont déjà été sollicités depuis le lancement de l'idée en février 2021.
Un projet d'envergure ouvert à ceux qui souhaitent concevoir et produire une œuvre d'art visuel et urbain dans les espaces publics, jusqu'en 2026. Peu importe la discipline pratiquée (collage, sculpture, peinture...), vous pouvez aussi proposer votre participation.
Parmi les premiers artistes de la liste, on retrouve notamment Mahn Kloix. Il a réalisé le portrait d'une réfugiée des camps Ouïghours dans le quartier de Félix-Pyat à Marseille.
"J’étais très fier de pouvoir mettre les premières pierres de ce projet, je suis impatient de voir la suite", nous a-t-il confié. D'autant que ce sujet, qui le touche particulièrement, a fait parler de lui jusqu'en Amérique où réside désormais la femme qui a inspiré son œuvre. "J'ai eu l'occasion d'échanger avec elle, elle était très émue et touchée" a-t-il ajouté.
Inspiré du WynwoodWall à Miami, du Street Art Tour de Paris ou de la Comuna 13 à Medellin, le projet est porté par Méta 2, pôle de création en arts visuels, art urbain et design localisé dans la cité phocéenne.
"Un pari un peu fou"
100 œuvres : c'est l'objectif que s'est fixé Aurélie Masset, la directrice de Méta 2. Cette artiste dans l'âme espère que ce projet soit fédérateur et serve avant tout au développement du territoire.
Dans une dynamique de création participative, "l'idée est avant tout de donner du sens à ces réalisations avec de l'insertion ou de la médiation, en intégrant les différents acteurs et habitants et en rémunérant les artistes".
"Que ce soit au Cours Julien ou au Panier, on voit que Marseille est une ville de la culture urbaine avec une très forte identité, elle a tout à fait sa place sur la scène internationale en ce qui concerne le street art", affirme-t-elle.
Pour candidater, il est demandé de fournir quelques documents, notamment une biographie et une sélection de visuels représentatifs de son travail. À savoir que chacun sera libre de recourir aux techniques d'expression de son choix. Certaines œuvres seront réalisées dans une dimension implicative afin de faire participer les usagers, les habitants ou encore les acteurs des quartiers.
Pour participer au projet, rendez-vous par ici.