Depuis l'entrée en vigueur du prélèvement à la source au 1er janvier, les contribuables inquiets se ruent aux guichets des centres d'impôts. A Marseille, la CGT des finances publiques des Bouches-du-Rhône dénonce la complexité de la réforme.
La réforme du prélèvement à la source suscite une grande inquiétude chez les contribuables. Preuve en est l'afflux de visiteurs constaté aux guichets et les nombreux appels téléphoniques.
"Il y a une masse de questions avec des difficultés pour leur répondre, tant il y a de cas individuels qui n'ont pas été prévus par l'administration", constate Frédéric Larrivée, co-secrétaire départemental CGT.
Face à l'afflux de contribuables le 2 janvier, le centre des impôts de Marseille a fermé ses portes à 11H00 au lieu de midi. "On assiste à une déshumanisation des services publics", déplore le représentant syndical, qui dénonce aussi "le manque de moyens" pour accompagner cette réforme. Pour lui, "les 200 agents supplémentaires annoncés par le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin avaient déjà d'autres tâches, ce ne sont pas des recrutements".
"Ce n'est pas une simplification comme on veut nous le faire croire", affirme Philippe Laget, secrétaire CGT des finances publiques des Bouches-du-Rhône. "Le taux de recouvrement dans l'ancien système était de 98%, alors pourquoi
changer quelque chose qui fonctionnait ?", s'interroge la CGT qui aurait préféré le prélèvement mensuel obligatoire.
Francis Bonnet, directeur des finances publiques des Bouches-du-Rhône n'est pas de cet avis : "il n'y a eu aucun bug, tout s'est bien passé. Il n'y a pas eu d'affluence particulière. Cette réforme est une vraie simplification, les contribuables n'ont plus à s'occuper de rien, l'impôt est directement prélevé en fonction des revenus sans le décalage d'un an (...) ce qui permet d'ajuster automatiquement le niveau d'imposition aux variations de revenus".