"Je serai le premier pour la ratonnade", ces propos qualifiés de "provocation publique à la haine ou à la violence" ont été prononcés par Christian Tommasini le 22 février 2021. Ce vendredi, son procès se déroule au tribunal correctionnel de Marseille.
Ce vendredi 29 octobre, l'affaire de Christian Tommasini passe au tribunal correctionnel de Marseille, pour des propos tenus le 22 février pendant une réunion de la Métropole pour le conseil portuaire de la Pointe Rouge.
L'ancien président de l'YCPR a enfreint la loi. C’est en tout cas le point de vue du parquet de Marseille qui s’est saisi de l’affaire, et a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire pour "provocation publique à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".
Ces propos ont été révélés par le site d’information Marsactu grâce à un enregistrement audio de la réunion du conseil portuaire de la Pointe-Rouge.
On y entend clairement Christian Tomasisi évoquer des incivilités et des nuisances qui auraient eu lieu sur le parking. Christian Tommasini déclare sans détour : "Je ne suis pas raciste mais maintenant y en a marre des Arabes, tu peux plus rien faire sans que les Arabes viennent te faire chier (… ) Il n’y a que des Arabes, y a pas un blond un blanc bien comme il faut".
Didier Réault, vice-président LR de la Métropole délégué au littoral et président du Parc national des Calanques, lance un discret "Tu stigmatises". Ce à quoi le Président de l’YCPR rétorque "Le jour où les Français vont s’armer, je serai le premier à faire de la ratonnade".
Face à l’ampleur de la polémique et la jugeant "complètement ridicule", Christian Tommasini a confirmé auprès de l'AFP avoir tenu ces propos, expliquant "que ses mots (avaient) dépassé (s)a pensée".
Revenant sur le terme de "ratonnade", il a poursuivi : "Je ne ferais jamais un truc comme ça".
Christian Tommasini a démissionné de ses fonctions.