Depuis 6h30 heures du matin ce matin, le collectif Ambulanciers Paca a mobilisé plus de 200 véhicules de toute la région pour mener une opération "escargot » depuis le centre Grand Littoral vers la préfecture de Marseille. Il s'oppose à la réforme du financement des transports sanitaires.
Les automobilistes marseillais devront s'armer de patience ce mardi matin pour accès à Marseille par le Nord de la ville. Les ambulanciers ont réuni depuis 6h30 plus de 200 véhicules sur le parking du centre commercial Grand Littoral au nord de Marseille à l'appel du collectif Ambulanciers Paca. Ils entendent mener une opération escargot jusqu’à la préfecture de région. Ce vendredi c'est la ville de Nice qui sera bloquée par ce même collectif d'ambulanciers. Depuis lundi, la colère gronde chez les ambulanciers à travers la France contre l’article 80 de la loi de finance de la sécurité sociale.
Suppression de l’article 80
Ils dénoncent les « effets pervers » de l’article 80 qui prévoit le financement des transports sanitaires inter-hospitaliers par les établissements eux-mêmes, publics et privés, et non plus par la Sécurité sociale.
L'APHM réagit
L'Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille a réagi par voie de communiqué à l'opération du collectif des ambulanciers. "Près de 150 véhicules partis de Grand littoral mènent une opération escargot, en direction du centre-ville de Marseille, puis des hôpitaux Timone et Conception pour terminer leur course à la préfecture aux alentours de 14h. Ce mouvement risque d’entraver la circulation dans les rues de Marseille et le bon fonctionnement de nos établissements hospitaliers".L’AP-HM indique que "toutes les mesures nécessaires" ont été prises "pour maintenir une bonne prise en charge des patients et une bonne organisation de nos établissements" :
- anticipation ou adaptation des horaires de livraisons de repas, linges, instruments chirurgicaux stérilisés, médicaments ....
- consignes données au personnel des services de soins de ne pas quitter leur service avant que la relève soit arrivée afin de garantir la continuité des soins
- lien avec les forces de police afin de pouvoir maintenir un accès à nos établissements en cas de blocage
- attention particulière aux patients qui ne pourraient pas être transférés suite à une consultation, une séance ou une hospitalisation de jour
- renfort des équipes de la plateforme logistique et de la régulation des transports
"Malgré les mesures prises, des perturbations pourraient avoir lieu avec des conséquences sur le temps d’attente des patients et sur les plannings des personnels", poursuit l'APHM.