Une réunion de crise était organisée le 25 février à l'Institut Méditerranéen de Formation (IMF). L'institut doit être transféré dans un bâtiment du diocèse de Marseille occupé par des migrants, mais les étudiants ne veulent pas être caution d'une possible expulsion.
Dans le hall de l'Institut Méditerranéen de Formation et de recherche en travail social, une réunion de crise était organisée avec les étudiants de l'IMF. Ces derniers réclament d'être informés sur la situation du squat de Saint-Just, dans le 13e arrondissement de Marseille.
explique Chloé Ardissone, étudiante 2e année IMF.On souhaite travailler ensemble et faire de l'intelligence collective et apaiser le sentiment d'exclusion que les étudiants peuvent ressentir sur ce sujet
Cette bâtisse est actuellement propriété du diocèse de Marseille et devait être vendu à l'institut en Janvier pour devenir le lieu de formation des futurs travailleurs sociaux. La transaction a été retardée en raison de l'occupation des locaux par 250 migrants, notamment des familles et des mineurs isolés.
Les étudiants de l'IMF ne veulent pas être caution de l'expulsion de ces migrants qui vivent dans le bâtiment depuis la fin de l'année dernière. Depuis trois mois, l'IMF et le diocèse travaillent ensemble pour trouver une solution, avec l'aide du Collectif 59 qui s'occupe des migrants.
indique Anne Giraud membre du Conseil épiscopal pour le diocèse de Marseille.La position du diocèse c'est de travailler avec le collectif, mais aussi avec la préfecture et le département pour qu'ils prennent en charge ces personnes qui dépendent d'eux
La loi Française protège les mineurs isolés et les demandeurs d'asile. Pour permettre une solution à tous ces migrants, des propositions de l'IMF, du diocèse et du collectif sont avancées.
précise Bernard Lion, Vice-Président de l'IMF.Il faut un projet innovant et possible et c'est bien que les étudiants de l'IMF soient présents, ils sont jeunes et peuvent avoir de bonnes idées
Les esprits étaient plus apaisés à la fin de cette rencontre, mais les étudiants se réservent un peu de temps pour réfléchir avant de se positionner dans ce projet.
Reportage : Gislaine Millet-Bouquet et Laurent Esnault