La trève hivernale, autrement dit la période pendant laquelle on ne peut plus expulser un habitant, commence le 1er novembre. A Marseille, une centaine de personnes occupe un squat et sait que l'expulsion se déroulera avant. Le grand souci, c'est la situation des enfants scolarisés.
Ils habitent sous un hangar du quartier de la Capelette, dans le 10ème arrondissement de Marseille. Ils sont une centaine de squatteurs, dont une cinquantaine d'enfants. La trève hivernale est fixée au 1er novembre. Jusqu'au 31 mars 2018, les expulsions ne peuvent avoir lieu. Mais tous savent que leur évacuation aura lieu avant.
20 m2 pour 6, c'est "comme leur maison"
Alina vit dans 20m2 avec son mari et ses 4 enfants depuis 3 ans. Tous les enfants sont scolarisés. Enfin... pour le moment. Une fois expulsés, ils devront s'installer ailleurs, camper, et rater l'école parce qu'ils ne seront plus dans le quartier. Cette mère de famille décrit des enfants "terrorisés" parce qu'ils ne veulent pas partir d'ici. Parce que c'est comme leur maison. Avant de s'installer ici, ils avaient trouvé un autre refuge, dans les quartiers Nord de Marseille.
Responsable de la Mission Bidonvilles
L'association Médecins du Monde les soutient. Laurie Bertrand est responsable de la mission bidonville. Le terme "bidonville" est choquant mais juste. Cette coordinatrice explique que des propositions seront faites pour les enfants ayant des pathologies avérées ou en très bas âge (moins de 3 ans.) L'association réclame de vraies propositions de relogement pour ces familles.
La préfecture précise que des modalités d'évacuation sont à l'étude avec une prise en compte des personnes vulnérables.
Le reportage de Henri Seurin, Sidonie Canetto et Sophie Cambon-Cazal :
A quelques jours jours de la trève hivernale, les occupants d'un squat marseillais sont inquiets, surtout pour la scolarisation de leurs enfants. Médecins du Monde se mobilise pour eux.
Intervenante du reportage :
Laurie Bertrand, coordinatrice Mission Bidonville Médecins du Monde
