"On veut respirer !" C'est la nouvelle opération coup de poing de Greenpeace, pour alerter sur la pollution de l'air à Marseille. Au programme: des courriers envoyés aux élus et des graffitis sur les murs.
"Marseille suffoque", ou encore "On veut respirer": ces tags éphémères peints dans les rues du centre ville sont là pour interpeler les passants sur la mauvaise qualité de l'air marseillais et marquer les esprits.
Derrière ces messages alarmistes, une opération de Greenpeace qui dénonce la pollution phocéenne. Dans le viseur: les automobiles, premières responsables de la dégradation de l'air en ville. "Les solutions sont simples pour désengorger cette pollution. Il faut faire ralentir le trafic routier, proposer des alternatives à la voiture, par les transports en commun, la bicyclette, les autopartages..." insiste Dominique Riccardini, militante à "Greenpeace Marseille".
"2500 morts prématurés par an à Marseille"
Le principal danger de la pollution serait les particules fines, qui s'incrustent dans nos organismes. Pour Sébastien Barles, membre de l'association "Les poussettes enragées", ce problème est une affaire de santé publique. Selon lui, il engandre "à Marseille, 2500 morts prématurés par an".Dans le combat contre la pollution, Marseille est en retard par rapport à d'autres villes. Sur l'exemple du vélo notamment, la métropole phocéenne compte seulement 130 kilomètres de pistes cyclables, contre 750 kilomètres pour l'agglomération lyonnaise. Même constat sur le cas des transports en commun: Marseille n'accueille que 1 129 kilomètres de lignes de bus, tramway et métro, contre 3 886 kilomètres à Lyon.
La limite européenne pas respectée
En février, Greenpeace a envoyé aux élus de la ville un courrier leur priant d'agir contre la circulation routière. Les voitures sont responsables de 48% des émissions de dioxyde d'azote et de 31% des particules fines, selon Atmosud. L'organisme régional souligne aussi que dans la métropole, 250 000 personnes sont exposées quotidiennement à un taux d'émissions polluantes supérieure à la limite européenne.Quant aux tags de l'association, ils sont bien sûr propre et effacables à l'eau, précise l'organisation.