Les habitants de la cité Picon, dans le 14e arrondissement de Marseille ne décolèrent pas. Les logements ont été réhabilités mais les mal-façons sont nombreuses. Pour eux, ces travaux sont des "cache-misère". Le sentiment de frustration est à la hauteur des espoirs déçus.
Au pied des façades flambant neuves, des habitants de la cité Picon font grise mine. Le chantier de la rénovation urbaine est terminé, ils devraient s'en rejouir. Mais ce n'est pas le cas. Derrière les couleurs éclatantes, tout n'est pas aussi reluisant. Il suffit d'y regarder de plus près. Des cages d'escalier aux caves, les mauvaises finitions sont nombreuses quand ce ne sont pas carrément des mal-façons.
Après avoir dénoncé pendant des mois les nuisances, bruit et poussière, des travaux de la rocade L2 qui passe sous leurs fenêtres, les locataires espéraient beaucoup de la réhabilitation tant attendue de leur cité. Ils sont déçus. Il s'agit pourtant d'un énorme chantier diligenté par le bailleur social, la Logirem.Ils ont embelli l'extérieur, c'est du cache-misère, du maquillage... pour que les gens qui passent sur la L2 ils voient que c'est joli.. mais ils ne voient pas omment les travaux sont mal faits.
Reportage de Mélanie Frey et Roger Gasc :