"C’est le résultat de ce que j’ai pu condamner" a déclaré Jean Yves Sayag. Elu à la métropole Aix-Marseille Provence depuis deux ans, ce défenseur de l'environnement a pour habitude de mettre sur les réseaux sociaux ce qui le dérange. Ce vendredi 11 février, il a retrouvé son kiosque brûlé.
Son snack est partiellement détruit. Jean Yves Sayag élu chargé de lutter contre les dépôts sauvages à Marseille dénonce depuis sept ans l'action des pollueurs et les pratiques politiques répréhensibles. Il tient ce petit commerce cours Pierre Puget dans l'hypercentre marseillais en parallèle de son mandat.
"Il est clair que le lanceur d’alerte que je suis gène" a-t-il déclaré. Face à tant de violence, il s’est rendu ce vendredi matin au commissariat pour porter plainte. Cet acte ne l’étonne pas. "Je m’attendais à ce qu’un jour quelqu’un règle ses comptes de manière lâche. J’espère cependant qu’on trouvera qui a fait ça" a-t-il ajouté.
"Désemparé, choqué, écœuré" il poste ce matin les photos sur les réseaux sociaux.
Il n'arrêtera pas pour autant. "Ce sont les risques du métier, la vie continue. Je ne suis pas mort c’est le principal" a-t-il conclu.
Il espère que la proposition de loi pour améliorer la protection des lanceurs d’alerte qui doit être présentée officiellement le 16 février au Sénat changera les choses.
"Marseille a sa place dans le monde, il faut que la ville s’illumine". Pour cela, selon lui, il faudrait que les collectivités rendent explicitent leurs responsabilités afin d’éviter que chacune d’entre elles ne se renvoie la balle.
Votée quasi à l'unanimité mardi 8 février par les députés, la Loi Alerte pourrait être l'espoir d'un apaisement des violences.