Face à l'augmentation des cas de coronavirus, Michèle Rubirola estime qu'il faut rester vigilants, estimant que "l'on ne peut empêcher la population de se retrouver", durant ces journées encore chaudes. De son côté Renaud Muselier fait la différence entre "bons et mauvais élèves" de la restauration.
Après son annonce concernant de possibles mesures supplémentaires pour réduire la circulation du virus dans les Bouches-duRhône, le préfet des Bouches-du-Rhône Christophe Mirmand a rencontré hier la maire de Marseille Michèle Rubirola et son premier adjoint.
Le préfet avait annoncé vouloir discuter, avant toute décision, avec les élus locaux et les représentants de l’Agence Régionale de Santé (ARS) notamment.
Les cas positifs au Covid-19 ne cessent d’augmenter et le département a été classé en niveau de vulnérabilité élevée.
?#Covid19 Point de situation du 25/08 en #Paca
— ARS Paca (@ARSPaca) August 25, 2020
Depuis le début de l'épidémie
▶27 320 personnes positives (+4 729)
▶986 personnes décédées
▶6 247 retours à domicile
Actuellement
▶342 personnes hospitalisées (-2)
▶40 personnes en réanimation (+24)https://t.co/CXr6RUjgis pic.twitter.com/FLLfj8YyXS
"On a demandé à être très vigilants dans les endroits clos, là où le virus se propage de plus en plus" a expliqué ce mardi Michèle Rubirola, lors d'une visite dans un centre de dépistage itinérant et gratuit à la Belle de Mai, quartier populaire de la ville.
Ainsi que là "où les personnes ne peuvent pas respecter la distanciation physique de un mètre", comme dans les transports en commun et dans les files d'attentes des lieux touristiques.
Bars et lieux de fête au coeur des discussions
Les établissements recevant du public sont évidemment au cœur des préoccupations. Les bars et lieux de fête sont visés par d'éventuelles mesures restrictives supplémentaires.Michèle Rubirola se dit favorable à une fermeture "plutôt vers 23h00-minuit", si elle devait être limitée. "Ca nous semble favoriser l'économie de tous ceux qui ont souffert du confinement".
Le président de la région Sud, Renaud Muselier a également son point de vue sur le sujet.
On ne peut pas fermer tous les bars et tous les restaurants du département !
Dans un communiqué, il précise que si ces mesures à venir sont évidemment nécessaires, "elles doivent être proportionnées et correspondre à la réalité de la situation de Marseille et des Bouches-du-Rhône.
La question de l’ouverture des lieux de convivialité se pose naturellement. On ne peut pas fermer tous les bars et tous les restaurants du département !" rajoute-t-il.
Différencier "les bons des mauvais élèves"
A ce propos, le président de région différencie les bons des mauvais élèves :"Le principe est simple : soit un établissement respecte les règles sanitaires, et dans ce cas, il doit pouvoir rester ouvert.
Soit l’établissement ne le fait pas, et dans ce cas, des mesures de restriction doivent être prises".
Pour ceux qui ont suivi les règles, Renaud Muselier estime que "ces établissements jouent leur survie, alors que la situation sanitaire a déjà fait beaucoup de mal à ce secteur essentiel de l’économie régionale".
"C'est normal qu'on trouve plus de tests positifs, avant on ne testait pas
Face au nombre de cas positifs chaque jour plus importants à Marseille et dans le département, la maire de marseille, médecin de profession, estime que "c'est normal qu'on trouve plus de tests positifs, avant on ne testait pas (...) Là on voit des gens asymptomatiques qui vont se faire dépister, des gens qui doivent partir en voyage à qui on demande des tests de dépistage".
Enfin, Michèle Rubirola rappelle que la saison estivale n'est toujours pas finie.
"Alors qu'il fait encore très chaud, il y a des gens qui sont dans des appartements petits, voire insalubres. On ne va pas leur demander de ne pas se réunir", a-t-elle dit, soulignant : "On ne peut pas empêcher la population de se retrouver".
La ville de Marseille distribue des masques gratuitement aux populations les plus précaires.