Après une dernière nuit passée dans l'église Saint Ferréol, les migrants ont pris ce matin le chemin de l'hébergement d'urgence mis en place depuis deux jours par le Conseil départemental.
Après beaucoup d'hésitations les migrants ont pris ce matin la direction des locaux préparés par le Département rue de Pressensé, selon une information d'Eric Miguet, un journaliste qui est sur place.
Les migrants se sont réunis entre eux hier soir dans l'église Saint Ferréol pour savoir s'ils acceptaient ou non la proposition d'hébergement du Département. Ils ont finalement dit oui en souhaitant toutefois passer une dernière nuit dans l'église.
Hier, les responsables du Département tenaient une conférence de presse dans les locaux de la rue Pressensé pour s'étonner du refus des migrants de s'installer dans ce lieu préparé depuis mercredi soir à leur intention. Un accueil en partenariat avec les Restos du cœur et la Croix Rouge.
Mineurs migrants isolés de #Marseille : arrivée des jeunes à la maison d’accueil de la rue Francois-de-Pressensé pic.twitter.com/ZqvKycaDm3
— Eric Miguet (@EricMiguet) 24 novembre 2017
"Nous avons eu l'assurance que trois repas par jour leur seront livrés, que le lieu sera ouvert 24 heures sur 24 et qu'un accompagnement éducatif sera mis en place" a expliqué à l'AFP Anne Gautier, membre du Réseau Éducation Sans Frontières (RESF) et du collectif Soutien aux migrants 13.
Dans les Bouches-du-Rhône, comme ailleurs en France, l'offre d'accueil est saturée, et des dizaines de mineurs sont à la rue, dormant pour beaucoup dans les environs
de la gare Saint-Charles, dénoncent les associations.
Mercredi la présidente du Conseil départemental Martine Vassal avait souligné qu'un "effort financier considérable" avait été engagé "avec 20 millions d'euros mobilisés, 60 places d'accueil supplémentaires ouvertes en juillet et la création de 40 nouvelles début 2018.