Marseille : le projet de centre de recherche génétique Giptis ne verra peut-être jamais le jour

Le centre de recherche sur les maladies génétiques, Giptis, devait voir le jour en 2020, au centre hospitalo-universitaire de la Timone. A cause des difficultés internes des hôpitaux publics de Marseille, ce projet pourrait être abandonné.

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Le centre de recherche sur les maladies génétiques devait réunir, sur une même lieu (la Timone), la recherche, l'analyse, les industriels et les patients en soin. Le projet baptisé Giptis (Genetics Institute for Patients, Therapies, Innovation and Science) qui devait voir le jour en 2020 risque d'avorter à cause des difficultés internes des hôpitaux publics de Marseille, ont affirmé ses promoteurs mardi.

Abandonner Giptis, c'est un recul de 30 ans pour la génétique moderne et l'innovation en santé

a déclaré lors d'une conférence de presse à Paris, l'ancien ministre de la Santé, ancien député des Bouches-du-Rhône et généticien, Jean-François Mattei.

L'assistance Publique-Hôpitaux de Marseille n'a jamais fermé la porte à ce projet

a réagi le service communication de l'AP-HM. Selon le journal "La Provence", ce sont "des questions de foncier, d'organisation des laboratoires d'analyses et sans doute aussi des rivalités personnelles" au sein le l'AP-HM qui seraient sur le point de faire capoter le projet Giptis. La question financière paraît secondaire, les financements privés et européens étant a priori au rendez-vous, à hauteur de 55 millions d'euros.
Sur la question du foncier, selon les promoteurs du projet Giptis, l'AP-HM n'a pas tenu ses engagements qui auraient permis à ce centre de recherche d'obtenir le site de la pharmacie de la Timone, censée déménager. Un accord avait été acté avec l'ancienne direction de l'hôpital.
Sur les laboratoires d'analyses, l'AP-HM, a dans ses tiroirs, le projet "Biogénopôle" qui devrait rassembler tous les laboratoires d'analyses du CHU y compris génétiques. La question est : les deux projets sont-ils compatibles ?

L'AP-HM est-elle dans l'impasse ou cherche-t-elle à faire pression sur le gouvernement ?

Dans un communiqué mardi, l'AP-HM a nié vouloir l'échec de Giptis, un projet qu'elle a "accueilli favorablement", mais elle a précisé que l'ensemble de ses projets d'investissements et de développement dépendaient d'abord du feu vert de l'Etat à son plan de modernisation.
En effet, face à la dette abyssale d'un milliard d'euros et d'un déficit cumulé de 550 millions d'euros de l'AP-HM, l'Etat a promis d'apporter une aide de 300 millions d'euros sous condition. L'AP-HM doit proposer un plan de modernisation et sa capacité à améliorer sa gestion. Pour les syndicats, ça veut dire 800 à 1.000 suppressions d'emplois. Le 31 janvier, l'hôpital public devrait savoir si son dossier sera déclaré éligible.
Toujours dans son communiqué, l'AP-HM confirme que "dès lors que ses projets d'investissements seront approuvés et financés, elle pourra procéder à une étude de faisabilité du projet Giptis, ce qui suppose le choix d'un site dédié et le choix d'un site de reconstruction de la pharmacie de l'hôpital".
Dans un communiqué également, les promoteurs du projet Giptis interpellent la ministre de la Santé, Agnès Buzin

Le soutien des pouvoirs publics est indispensable sous trois mois, pour ne pas risquer de perdre une telle opportunité de fonds européens

rappelant que l'Union Européenne a promis d'investir 22 millions d'euros.
Le projet Giptis, institut privé à but non-lucratif, doit réunir 150 professionnels de santé, 350 chercheurs français et étrangers et 12 entreprises de biotechnologies et industriels du médicament
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