Meurtre de Marie-Bélen Pisano : l'accusé est condamné à 20 ans de prison par la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône

Le verdict est connu ce vendredi soir : 20 ans de prison pour l'accusé, qui fait appel. L'étudiante de 21 ans avait été poignardée au coeur le 17 mars 2019 à la sortie du métro Timone, dans le 5e arrondissement de Marseille.

Le soir où Marie-Bélen a été poignardée, elle avait 21 ans et l'accusé 17 ans. Ce vendredi, après une douloureux procès de cinq jours, les jurés ont reconnu l'accusé coupable de "vol ayant entraîné la mort".

Sa peine, 20 ans de prison, est conforme aux réquisitions de l'avocate générale. Après trois heures de délibéré, le verdict tombe dans une atmosphère très tendue. La famille de l'accusé a dû être évacuée de la salle d'audience par les forces de l'ordre. "Nous allons faire appel", déclarent les proches de l'accusé, qui est incarcéré dans la prison de Toulon-La Farlède.

  • Marie-Bélen, tuée parce qu'elle était une femme ?

Tuée pour son téléphone ou parce qu'elle était une femme ? Quatre ans après la mort de Marie-Bélen Pisano, le procès de son meurtrier présumé s'est ouvert ce lundi 6 février à 9h30 devant la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence. Soutenue par des associations féministes, la famille de la victime veut faire reconnaître un féminicide.

  • Que s'est-il passé le 17 mars 2019 ? 

Marie-Bélen Pisano avait 21 ans. D'origine d'Alès, la jeune femme vivait à Marseille pour faire ses études d'anthropologie. Le 17 mars 2019, elle a été agressée par un individu, le visage dissimulé par une capuche, alors qu'elle allait prendre le métro à la station Timone (5e arrondissement de Marseille). Poignardée en plein coeur Marie-Bélen est décédée u ne heure plus tard à l’hôpital de La Timone.

  • Qui est l'accusé ?

Le jeune homme jugé devant les assises d'Aix-en-Provence a été interpellé le 3 juin 2019 et placé en détention provisoire. Il a été relié au meurtre de Marie-Bélen par son ADN, retrouvé sur des affaires de la victime. Il encourt la réclusion à perpétuité, 20 ans si l'excuse de minorité est maintenue. L'accusé nie les faits qui lui sont reprochés.

  • Pourquoi le procès ne s'est-il pas tenu à huis-clos ?

Le procès devait se tenir à huis-clos devant les jurés aixois parce que l'accusé aujourd'hui âgé de 20 ans n'avait que 17 ans au moment des faits, le 17 mars 2019. Mais à la demande du parquet, le huis-clos a été levé, nous a indiqué notre journaliste sur place Marouane Jit. 

  • Quel est le chef d'accusation ?

L'accusé est jugé pour "meurtre ayant pour objet de préparer ou faciliter un délit", en clair il aurait tué Marie-Bélen pour lui dérober son portable qui a disparu . La famille de la victime attend qu'il s'explique sur son geste mais pour elle, le vol n'est pas le mobile. Elle défend la thèse d'un "féminicide non intime". Selon elle, "des images montrent clairement que le téléphone portable n’était pas ce qui intéressait l’assassin".

"C'est important que les gens sachent qu'elle ne l'a pas cherché, j'attends de ce procès que les gens prennent conscience que c'est arrivé à ma fille mais que ça arrive à beaucoup de filles", a déclaré très émue la mère de Marie-Bélen, au micro de nos journalistes Marouane Jit et Christian Mathieu.  

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