La légende du piano jazz décédée à 92 ans dimanche avait intitulé l'un de ses albums "Marseille", en hommage à la ville qu'il aimait tant.
Ahmad Jamal était tombé sous le charme de Marseille "sa deuxième maison". Le pianiste new-yorkais s'est éteint dimanche 16 avril chez lui, dans le Massachusetts à l'âge de 92 ans. Marseille occupait une place à part dans son cœur. Sa première venue, organisée par un de ses amis aixois, Seydou Barry, également son producteur, remonte à 1989. Un concert intimiste à l'Espace Julien et une découverte "du meilleur couscous du monde", comme le rapportait alors Télérama. Dans les colonnes du magazine, Ahamad jamal expliquait son amour pour Marseille.
"La première chose, c'est la belle mixité ethnique. Les ports maritimes étant des portes ouvertes pour beaucoup de gens, de toutes origines et conditions, ça les rend charismatiques. Ensuite, Marseille est chargée d'histoire. Enfin, regardez ce soleil !"
Une ode à Marseille
Le Jazzman avait déclaré sa flamme à la cité phocéenne dans son album éponyme, écrit à 84 ans. "Marseille, jamais je ne pourrai regretter le jour béni où je t'ai rencontrée (...) Rien que la sonorité de ton nom m'apporte des frissons". Ahmad Jamal avait demandé au rappeur Abd Al Malik d'en interpréter la version française.
Pour cet hommage à Marseille, Ahmad Jamal s'était produit sur la scène de l'Opéra de Marseille le 8 juin 2017, en prélude à ses deux concerts au festival de jazz des 5 continents.
Il s'était aussi vu décerner la médaille de la Ville par le maire Jean-Claude Gaudin.
Malgré l'âge, l'enfant de Pittsburgh n'a jamais renoncé à la musique. Dans une interview accordée au Times fin 2022, Ahmad Jamal déclarait: "J'évolue toujours, chaque fois que je m'assois au piano". "J'ai toujours des idées nouvelles".