En février dernier, déjà une opération de ce type avait eu lieu pour alerter sur les conditions de travail et de départ en retraite. Bis repetita ce 7 juin 2024, à Fos-sur-Mer, avec un nouveau blocage dans le cadre de l'opération Ports morts qui se déroule dans tous les ports en France.
Ce vendredi 7 juin, plusieurs centaines de dockers selon la préfecture de police, et un millier selon les agents portuaires sont rassemblés au rond-point du mas des bannes, à Fos-sur-Mer (13). Ce lieu n’est pas choisi au hasard puisqu’il s’agit du point principal d’entrée des camions au port. S’ils ne sont pas en accord avec la réforme des retraites et demandent un départ à la retraite à 60 ans à taux plein, ils réclament également une reconnaissance de la pénibilité de leur profession. Ils étaient très nombreux déjà le 7 février dernier.
Les revendications n'ont pas changé
Ils réclament "la non-application de la réforme des retraites" à leur corporation. Selon Christophe Claret, Secrétaire général CGT Ouvriers Dockers et Portuaires du golfe de Fos," l'an dernier Emmanuel Macron et Clément Baune, le ministre des Transports avaient pris des engagements en ce sens" explique le syndicaliste, "au mois de septembre, nous sommes allés, au ministère des Transports, à la première réunion, ça a été une fin de non-recevoir, et au changement de gouvernement en début d'année, on est retourné voir le ministre des Transports, Patrice Vergriete et il ne veut rien entendre".
Des grèves ont eu lieu en décembre et février dernier, "
on essaye de se faire entendre, mais le gouvernement ne veut pas discuter, il porte la responsabilité du mensonge".
Parmi les revendications, il y a donc "la non-application de la réforme des retraites". La réforme des retraites qui a relevé leur âge de départ à 60 ans, contre 58 auparavant. Emmanuel Macron avait pourtant promis que les dockers et travailleurs portuaires ne seraient pas concernés par la réforme des retraites, selon la CGT. Mais ils doivent finalement travailler deux ans de plus
Les dockers souhaitent également "la reconnaissance de la pénibilité du travail pour un départ plus tôt en retraite et la reconnaissance de l'exposition à l'amiante jusqu'en 2027."
Une mobilisation qui s'annonce crescendo
Les dockers ont prévu de poursuivre le mouvement "tant qu'il le faudra, on ira jusqu'au bout", annonce Christophe Claret. Le préavis de grève court sur tout le mois de juin. Les journées entières prévues sont le 13 juin prochain, le 21 juin et le 25 juin au niveau national. Et sur tout ce mois également, il est prévu quatre heures de grève sur trois jours par semaine, ici à Marseille. Par exemple, la semaine prochaine, les dockers vont débrayer quatre heures lundi, mardi et vendredi de 11h à 15h. Les jours changeront la semaine suivante etc.
Et ils l'annoncent " si on n'obtient pas satisfaction, on montera en puissance le niveau de grève en juillet". Ce vendredi, au Rond-Point des Bannes à Fos-sur-Mer, plus aucun camion ne rentre ni ne sort du port depuis 4h30 ce matin.