Après deux agressions survenues à quelques heures d'intervalle le vendredi 17 février dans la gare Saint-Charles à Marseille, les agents de propreté demandent des moyens de sécurité supplémentaires.
"On ne reprendra pas le travail tant que la sécurité de nos agents n’est pas garantie", martèle Kamel Djeffel, secrétaire national du syndicat des agents de propreté. Le message est clair. Depuis le vendredi 17 février, les agents de nettoyage de la gare Saint-Charles à Marseille sont en grève. Les nombreuses poubelles sont remplies, les déchets jonchent le sol, mais le travail ne reprendra pas. Raison invoquée : l’insécurité qui règne aux abords et dans la gare.
Deux agressions en quelques heures
Cela intervient dans un contexte tendu. En quelques heures, deux agressions ont eu lieu vendredi dernier. La première est celle d’un agent de maîtrise travaillant de nuit, aux alentours d’une heure du matin aux abords de la gare. A la fin de son service, il a été victime d’un coup de couteau dans l’épaule. Ensuite, un second agent de maîtrise s'est fait "agresser et menacer de se faire égorger par un ancien stagiaire", explique Kamel Djeffel à France 3 Provence-Alpes.
"Nous ne reprochons rien à la police ferroviaire, ni aux agents, mais les choix politiques de la part des décideurs de la SNCF", poursuit le secrétaire national du syndicat des agents de propreté. Selon lui, les problèmes de sécurité sont récurrents et "durent depuis quelques années, avec le nombre d’agents de sécurité divisé par quatre voire cinq".
Plus d'agents de sécurité
Aujourd’hui, deux employés sont en arrêt de travail à cause de l’insécurité. "Si nous faisons des concessions sur tout, nous n’en ferons pas sur la sécurité", maintient Kamel Djeffel. La SNCF souhaite mettre en place "un exercice de sûreté sous l’autorité du service de la Sûreté Ferroviaire (SUGE)", en ce début de semaine, peut-on lire dans un courrier du 18 février, dans le but de "rassurer l’ensemble des salariés".
Pour Kamel Djeffel, "cette réunion ne doit pas être faite sous l’autorité de la SUGE, mais de la SNCF. Elle doit reprendre à bras-le-corps la question de sécurité. On n’attendra pas qu’il y ait un drame." En plus de cette table ronde, le secrétaire syndical souhaite que la SNCF pallie les carences en terme de sécurité en renforçant le nombre d’agents dédiés. "La sécurité dans et autour de la gare, ça concerne tout le monde." Il annonce une grève illimitée et reconductible.