"Point G de Marseille" : l'ex-sénateur RN Stéphane Ravier relaxé en appel pour injure sexiste à l'encontre de l'adjointe au maire Samia Ghali

Condamné en 2019 par le tribunal correctionnel de Marseille à une amende de 1.500 euros pour avoir qualifié Samia Ghali de "point G de Marseille", Stéphane Ravier a été relaxé mardi 15 mars par la cour d’appel d’Aix.

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Le ministère public avait requis la confirmation de la décision de première instance. La défense du désormais ex-sénateur du Rassemblement national, avait plaidé la relaxe. C'est chose faite. 

Les juges d'appel ont estimé que ce "jeu de mots douteux visant à faire rire l'auditoire
(...) n'assimile pas Samia Ghali à un objet ou à un symbole sexuel et ne fait en rien référence à sa sexualité".

"Ces propos n'ont aucun sens, sauf à se lancer dans une exégèse dont l'issue est vaine", écrit la cour d'appel dans son arrêt. Ils ne "revêtent pas le caractère d'une injure, ajoutent-ils, sans qu'il y ait lieu à porter quelque appréciation que ce soit sur le bon ou le mauvais goût de cette saillie qui s'inscrit dans un débat d'idées".

Les propos "n'ont pas excédé les limites admissibles qu'autorise la liberté d'expression", lit-on dans l'arrêt.

La cour a rejeté la demande de dommages et intérêts sollicitée par Stéphane Ravier pour abus de procédure, Mme Ghali ayant "simplement entendu exercer un droit qui lui appartient", observe la cour.

Membre du conseil municipal de Marseille, Stéphane Ravier avait écopé le 11 mai 2021 de 1.500 euros d'amende pour avoir qualifié l'adjointe au maire Samia Ghali, en avril 2019 de "point G de Marseille". 

Dans un message diffusé sur les réseaux sociaux, Samia Ghali estime que cette décision "déshonore la justice et fragilise le combat des citoyennes victimes du sexisme".

"Madame Samia G (...), le point G de Marseille"

Lors d'une soirée-débat organisée à Marseille en présence du polémiste Éric Zemmour, désormais candidat auquel Stéphane Ravier s'est rallié, l'élu d'extrême droite avait eu ces mots pour qualifier Samia Ghali :

"La sénatrice de Marseille, Madame Samia G (...), le point G de Marseille."

Ce à quoi l'assemblée avait répondu par des rires. S'estimant humiliée, Samia Ghali avait porté plainte.

La troisième adjointe au maire de Marseille évoquait aussi, lors du procès, les menaces de mort et les insultes, dont elle faisait l'objet sur les réseaux sociaux, suite à sa décision d'aller en justice. 

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