A l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation à la qualité de l'air, l'association France Nature Environnement manifestait mercredi matin devant la gare Saint-Charles à Marseille, une des villes les plus polluées de France.
Chaque année, le troisième mercredi de septembre marque la journée mondiale de sensibilisation à la qualité de l'air.
Ce 18 septembre, sur les marches de la gare Saint-Charles, l'association France Nature Environnement (FNE Paca) attirait l'attention des passants sur la pollution de l'air à Marseille.
Selon Air Paca, la pollution de l'air serait responsable de 2.500 décès prématurés par an, rien qu'à Marseille.
"Cette pollution est responsable de 48.000 décès en France chaque année, à Marseille, il faut prendre des mesures urgentes, comme supprimer les dérogations accordées aux industries les plus polluantes", explique Pascal Marchand, de la FNE Paca.
A Marseille toujours, entre la proximité du Grand port maritime et les autoroutes, 170.000 habitants vivraient dans un environnement pollué.
Le transport routier serait pour moitié responsable des émissions de dioxyde d'azote (48%), mais le transport maritime apporte aussi 40% de cette pollution à Marseille.
Face à cette situation, la solution du vélo devient incontournable, d'autant que les aménagements se développent de plus en plus.
"Aujourd'hui, pour se déplacer en ville, le vélo est le plus simple, le plus rapide, le plus économique et le plus sain pour la santé", reconnaît Emilien, militant de FNE Paca.
Quels sont les dangers pour la santé ?
Les particules fines pénètrent les voies respiratoires et provoquent irritations et inflammations. Dans ce registre, elles peuvent contribuer à l'asthme ou autres maladies pulmonaires graves regroupées sous le nom de Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Ces particules peuvent également provoquer un cancer du poumon.Mais ce sont les particules les plus fines qui pourraient être les plus dangereuses pour la santé. En effet, elles sont tellement fines qu'elles peuvent franchir les parois alvéolaires et pénétrer dans le sang. Une fois dans l'organisme, ces particules peuvent rester plusieurs années et être responsable de troubles cardio-vasculaires et d'AVC.
Une étude récente a montré que des particules issues de la pollution de l'air ont été retrouvées dans le placenta de femmes enceintes, avec des conséquences évidentes pour le bébé.