Candidat à l'élection présidentielle en 2012 et en 2017, le député LFI des Bouches-du-Rhône se présente cette fois sous la bannière de "l'Union populaire". Encore faut-il que Jean-Luc Mélenchon ait ses 500 parrainages d'élus. On fait le point à mi-course.
À huit semaines du premier tour, Jean-Luc Mélenchon multiplie ses meetings pendant que ses militants font du porte-à-porte pour convaincre les abstentionnistes d'aller voter... comme s'il était acquis que le candidat insoumis serait bien sur la ligne de départ de la présidentielle le 10 avril prochain.
A 18 jours de la clôture des parrainages, selon le décompte du Conseil constitutionnel au 15 février, le député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône dispose de 332 parrainages validés.
Seuls Valérie Pécresse, Emmanuel Macron et Anne Hidalgo ont atteint et même dépassé largement les 500 signatures d'élus requises pour briguer l'Élysée.
À ce stade, Jean-Luc Mélenchon est à la traîne au coude-à-coude avec la candidate du Rassemblement national Marine Le Pen (331) et le candidat de "Debout la France" Nicolas Dupont-Aignan (360).
Le député européen écologiste Yannick Jadot (450), Jean Lassale (471) ou encore le communiste Fabien Roussel (492) sont désormais aux portes du premier tour.
Sous la bannière de l'extrême droite, le polémiste Eric Zemmour est à la peine avec 250 parrainages.
À titre de comparaison, lors de la dernière campagne présidentielle, le candidat de la France insoumise avait réuni à mi-parcours 356 parrainages pour en réunir au final 805.
Cette fois encore, Jean-Luc Mélenchon devrait atteindre la barre fatidique des 500, même si la candidature du communiste Fabien Roussel le prive de précieux soutiens d'élus communistes.
C'est ce que l'on note si l'on regarde d'ailleurs dans le détail les signatures obtenues par Jean-Luc Mélenchon en PAC. Il dispose de 11 soutiens contre 14 accordés à Fabien Roussel.
Aucun soutien dans les Bouches-du-Rhône
Dans les Bouches-du-Rhône, le compteur du leader insoumis est à zéro. Or c'est précisément là que le candidat communiste recueille le gros de ses soutiens régionaux avec les maires de Roquevaire, Port-de-Bouc, Noves, Septèmes-les-Vallons, Le Rove, La Penne-sur-Huveaune, le député PCF Pierre Dharréville, les conseillers départementaux de Port de Bouc Gérard Frau et Magali Giorgetti et l'élue marseillaise Audrey Garino.
Comme Marine Le Pen et Eric Zemmour qui peinent à recueillir des signatures d'élus, Jean-Luc Mélenchon s'est dit pour une réforme du système de parrainage.
Le candidat LFI milite notamment pour rétablir l'anonymat des élus qui donnent leur soutien. C'était d'ailleurs le cas avant la loi de 2016, seule une partie des 500 parrainages validés était publiée, après un tirage au sort.
Le candidat des Insoumis va plus loin. Il promet, s'il est élu, de remplacer les parrainages d'élus par 150.000 signatures citoyennes pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle.
Le Conseil constitutionnel a fixé la date limite pour rassembler ces paraphes au 4 mars, à 18 heures.