"Salle de shoot" à Marseille : ce que l'on sait du projet d'installation dans le 4e arrondissement

C'est officiel, la municipalité a communiqué sur l'emplacement choisi pour l'installation de la future salle de shoot à Marseille. C'est finalement le 4e arrondissement qui a été choisi, entre le parc Lonchamp (4e) et le quartier des réformés(1e).

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Après des années de discussions, le projet d'installation de "salle de consommation de moindre risque" souvent appelée "salle de shoot", à Marseille, semble se concrétiser. C'est finalement le 4e arrondissement qui a été choisi, apprend-on dans un communiqué publié vendredi 13 octobre par l'association ASUD Mars Say Yeah, entre le parc Lonchamp (4e) et le quartier des réformés (1e). Une localisation qui inquiète certains riverains et des parents d'élèves des écoles à proximité. 

Que sait-on sur ce projet ?

Un nouveau lieu dans le 4e arrondissement

"Le comité de pilotage de la Halte Soins Addictions (HSA), constitué de la Préfécture de Région PACA et des Bouches-du-Rhône, de l'Agence Régionale de Santé PACA, de la Ville de Marseille, du Tribunal Judiciaire de Marseille et de l'AP-HM, a confirmé la proposition de l'association ASUD Mars Say Yeah d'implanter la HSA au 110 Boulevard de la Libération", indique l'association dans un communiqué du 13 octobre 2023..

"L'emplacement de la HSA à Marseille, issu d'une recherche foncière minutieuse, correspond aux termes du cahier des charges national, explique-t-elle. Il est situé à moins de 20 minutes à pied des lieux de consommation de rue, et devra permettre d'apaiser les riverains et les consommateurs". 

C'est dans le 4e arrondissement de Marseille, dans un ancien bâtiment municipal, que la future salle de shoot s'installera à mi-chemin entre le parc Lonchamp (4e) et le quartier des Réformés(1er). 

Un lieu qui comporte un petit parc intérieur et deux ouvertures, une sur le boulevard de la Libération et une autre sur la petite rue Chape étroite qui dessert plusieurs établissements scolaires notamment.

Cette décision doit maintenant être entérinée par un arrêté du ministre de la Santé et de la Prévention pour une ouverture en 2024. 

Un projet qui remonte à 1995

Dans les années 2000, l'équipe municipale de l'époque s'était penchée sur la question avant de laisser tomber le projet.

C'est Michèle Rubirola, première adjointe, qui porte ce projet depuis l'élection du Printemps marseillais .

En réalité, la première fois que les Marseillais ont parlé de salle de consommation, c'était en 1995. Un projet qui a rapidement été abandonné. En 2019, la Ville réfléchit sérieusement à la mise en place d'un lieu qui accueillerait les consommateurs de drogues, mais, cette fois, dans le 5e arrondissement, du côté de l'hôpital de la Conception. Pour Stéphane Akoka, directeur d’Asud Mars Say Yeah, l'idée a été écartée en raison du refus du maire de secteur de l'époque et de Jean-Claude Gaudin, ancien maire de la Ville.

La Ville souhaitait implanter ce lieu dans le 1er arrondissement en début d'année 2023, et plus particulièrement autour de la gare Saint-Charles. Mais Sophie Camard, maire de secteur s'y était opposée.

Une installation qui inquiète les riverains

Dès l'annonce officielle, des riverains et des parents d'élèves se sont mobilisés sur les réseaux sociaux, inquiets de ce projet qui semble bien avancé.

"Les présidents des Comités d'intérêt de quartier (CIQ)  n'ont pas été consultés en amont", indique Marion Fabre à France 3 Provence-Alpes, une mère de famille dont les enfants sont scolarisés à l'école Saint-Joseph de la Madeleine située à 3 minutes du lieu. 

"S'il y a bien un endroit où il ne faut pas en installer, c’est bien près des écoles et surtout des collègs et des lycées où les ados sortent seuls, c’est complètement fou",  s'inquiète Magali, une mère de famille dont les enfants sont scolarisés à proximité.

"Une aberration", "absolument contre", "affligeant", beaucoup de parents s'insurgent, alors qu'une pétition a été lancée pour s'opposer à ce projet. Elle rassemble à ce jour 307 signatures. D'autres riverains essayent de comprendre. 

"Personnellement je suis pour car je n'ai plus envie de ramasser les seringues comme c'est le cas à proximité du centre Fissiaux et devant le portail de l'école, les toxicomanes sont déjà là, estime Laure, mère de trois enfants. Il n'y en aura pas plus mais simplement mieux encadrés, moins de risques pour eux et pour nous par la même occasion. Ce n'est pas en fermant les yeux qu'ils disparaîtront".

Une réunion publique est prévue lundi 16 octobre à 18h pour parler et débattre de ce projet.

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