Ce vendredi matin, des contrôles ont été effectués à l'aéroport de Marignane par la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, sur les véhicules transportants des personnes à titre onéreux. Taxis, VTC, LOTI : quelle différence ? On fait le point sur la réglementation.
Durant l'année 2017, 62 contrôles de ce type ont été effectués par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Objectif : vérifier qu'il n'y ait pas de concurrence déloyale parmi les différents types de véhicules. Entre les taxis, les VTC et les LOTI, il existe en effet des règles spécifiques propres à chacun.
Si les taxis ont la réglementation la plus contraignante avec notamment l'obligation d'obtenir une licence professionnelle, les VTC sont aussi tenus de présenter une carte et de suivre une formation. En revanche, ce n'est pas le cas des véhicules LOTI.
C'est cette dernière catégorie qui est "la plus souvent en infraction", explique le préfet de police du département, Olivier de Mazières. Sur près de 600 constatées l'an dernier, 90% sont produites par les LOTI.
Taxis, VTC, LOTI : quelle différence ?
Les LOTI, sont des véhicules soumis à la "loi d'orientation des transports intérieurs". Ils doivent effectuer des transports occasionnels collectifs, c'est-à-dire prendre en charge des groupes de plus de deux personnes. Avec l'apparition des plateformes de type UBER, les chauffeurs ont eu tendance à adopter ce statut, beaucoup moins contraignant.
Mais la donne va changer à partir du 1er janvier 2018. La loi Grandguillaume durcit désormais le régime applicable à ces véhicules LOTI en interdisant la prise en charge de moins de trois personnes, affirmant ainsi son statut de transport collectif. Par ailleurs, les chauffeurs inscrits sur la plateforme UBER, devront tous être des VTC professionnels.
Cette harmonisation des statuts permettra peut-être d'apaiser les tensions entre les taxis et les autres véhicules de transport.