L'ancre du Grand-Saint-Antoine, un navire à l'origine de la dernière épidémie de la peste en Europe occidentale est exposée dans la cité Phocéenne.
L'ancre du Grand-Saint-Antoine, un navire à l'origine de la dernière épidémie de peste en Europe occidentale, qui a décimé 100.000 personnes au XVIIIe siècle, a été installée lundi à l'entrée du musée de l'Histoire de Marseille, après avoir séjourné pendant près de trois siècles sur les fonds marins.
Le Grand-Saint-Antoine, qui transportait des étoffes depuis l'Orient, avait été brûlé et coulé au large de Marseille pour enrayer l'épidémie. Son épave a été découverte en 1978 et son ancre en fer remontée quatre ans plus tard.
Conservée dans de l'eau de mer à l'Institut national de plongée professionnelle, elle a fait l'objet en 2012 de travaux de restauration et de mesures de protection en vue de son exposition à l'air libre.
Cette ancre est l'un des rares témoignages maritimes, si ce n'est le seul, de ce navire qui a amené le bacille de la peste en 1720"
a raconté le directeur du musée, Laurent Védrine. "C'est un objet très très important, tout ce qui pouvait rappeler l'épidémie a été détruit", a-t-il observé.
Installée désormais à l'entrée du musée, ce bien culturel maritime, propriété de l'État, pèse près d'une tonne, avec une verge de 3,80 m et des pattes de 2,50 m.